Le chef du PSP relève des points intéressants dans le projet Siniora Hariri chez Joumblatt avant son départ pour Paris

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a estimé hier que le projet de budget 2005 présenté il y a quelques jours par le ministre des Finances, Fouad Siniora, comporte des points intéressants qu’il faudra étudier, précisant que l’austérité était inévitable si l’on veut limiter le déficit. Le député du Chouf a reçu hier matin le Premier ministre, Rafic Hariri, avant le départ de ce dernier, hier, pour Paris, où il doit s’entretenir aujourd’hui avec Jacques Chirac. Les deux hommes ont discuté pendant une demi-heure, à l’issue de laquelle le n° 3 de l’État n’a pas souhaité s’exprimer. Quant au chef du PSP, il a indiqué que l’entretien a été axé sur l’étude du projet de budget 2005. Un peu plus tard, Walid Joumblatt a reçu, toujours à Clemenceau, l’ambassadeur d’Iran, Massoud Edrisi Kermanshahi, en présence du vice-président du PSP chargé des relations extérieures, Doreid Yaghi. « La rencontre a été sympathique, positive et constructive. Nous avons évoqué les derniers développements régionaux et internationaux, et j’ai entendu avec beaucoup d’intérêt ses points de vue sur les différents sujets. Nos opinions concordaient, notamment sur le fait que les États qui jouissent d’une politique libre et indépendante, qui travaillent sur la base de leurs intérêts nationaux supérieurs et sur ceux de leur peuple – des intérêts qui ne sont pas en harmonie avec les projets que proposent les États-Unis pour la région –, ces pays subissent davantage de pressions US », a déclaré le diplomate iranien. Et selon lui, l’arme idéale dont disposent ces États et ces peuples pour faire face aux visées américaines reste « l’union, la solidarité, la cohésion... C’est la seule planche de salut », a-t-il martelé. « Nous sommes persuadés que le Liban, de la même façon qu’il a pu, grâce à l’union nationale, bouter l’ennemi sioniste de la quasi-totalité de son territoire, réussira à dépasser tout ce qui s’est passé durant ces derniers temps », a conclu l’ambassadeur Kermanshahi. Revenant sur la situation locale, Walid Joumblatt a relevé que le politique est certes primordial, mais qu’il ne fallait pas oublier « la très importante échéance monétaire : la dette augmente sans s’arrêter. Sans compter qu’il est nécessaire d’en finir avec le dossier des déplacés, qui a besoin d’une dernière somme d’argent », a-t-il dit. Interrogé sur le point de savoir s’il s’opposait à l’abolition du ministère des Déplacés, il a fait comprendre que pour que le dossier soit clos, il ne restait plus que les deux seuls cas du Chahhar et de Brih.