Rechercher
Rechercher

Actualités

Diplomatie - Washington prêt à assouplir sa position sur les modalités d’application de la 1559, mais pas sur le principe La question libanaise restera dans le collimateur des États-Unis

Alors que les tractations se poursuivent à New York sur les suites à donner au rapport du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, autour de la non-application de la résolution 1559, des informations en provenance de Washington font état d’une détermination à maintenir la question libanaise dans le collimateur des États-Unis. Ainsi, des sources responsables libanaises citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, ont indiqué hier que le Liban a été notifié de son maintien « à l’ordre du jour de la communauté internationale », dans le cadre de la stratégie générale des États-Unis dans la région. Ce qui, en d’autres termes, signifie que la question libanaise continuera à faire l’objet d’une surveillance internationale en ce qui a trait à l’application de la résolution 1559. Selon ces sources, ces informations sont en provenance d’un responsable à la Maison-Blanche. Lequel a admis l’existence de difficultés dans l’application de la 1559, tant pour ce qui est du retrait des troupes syriennes du Liban que pour le désarmement du Hezbollah et des organisations palestiniennes. Toutefois, on ajoute de mêmes sources que Washington continuera à soutenir Paris dans ses efforts visant à faire appliquer la 1559 et à maintenir ainsi les bonnes relations entre les deux capitales. Pour cela, les États-Unis font savoir que, désormais, ce qu’ils demandent à la Syrie concernant le Liban est tout à fait indépendant de leurs exigences concernant la frontière syro-irakienne. Autrement dit, si Damas cède sur le dossier irakien, cela ne signifie nullement que Washington remettrait en question sa politique actuelle au Liban. Sur le principe, les États-Unis sont donc déterminés cette fois-ci à clore l’ère syrienne au Liban. Mais, la difficulté de la transition permettrait un assouplissement des exigences américaines au sujet des modalités de l’application de la 1559. C’est, en substance, ce qu’expliquait récemment la numéro deux de la délégation américaine à l’Onu, Ann Paterson, à Mohammed Issa et Farid Abboud, respectivement secrétaire général du palais Bustros et ambassadeur du Liban à Washington, lors d’une rencontre à New York, la seule ayant regroupé des officiels libanais et américains depuis l’adoption de la 1559. Au siège des Nations unies, les discussions se sont poursuivies hier de manière informelle pour l’adoption du projet de déclaration présidentielle présenté par la France et soutenu par les États-Unis, sans que des résultats concrets ne soient annoncés. Certaines sources ont fait état du ralliement de cinq des six pays qui s’étaient abstenus lors du vote de la résolution 1559. Seule l’Algérie serait pour le moment réticente, ajoutent ces sources, citées par notre correspondante à New York, Sylviane Zehil. Les États-Unis et la France semblent en tout cas déterminés à faire adopter le texte « avant la fin de la semaine », qu’il s’agisse d’une déclaration présidentielle (exigeant l’unanimité) ou d’une nouvelle résolution. Parallèllement aux discussions à l’Onu, des consultations entre les délégations et leurs capitales respectives se déroulaient pour dégager un consensus final autour du projet.

Alors que les tractations se poursuivent à New York sur les suites à donner au rapport du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, autour de la non-application de la résolution 1559, des informations en provenance de Washington font état d’une détermination à maintenir la question libanaise dans le collimateur des États-Unis.
Ainsi, des sources responsables libanaises...