FOIRE DE FRANCFORT Clôture dimanche de la 56e édition Pour les éditeurs arabes, un prestige moral plus que financier

FRANCFORT - De Zéna ZALZAL Le plus grand marché mondial des droits d’auteur a fermé ses portes dimanche soir sur un bilan assez positif. Les organisateurs se sont déclarés très satisfaits, la fréquentation du Salon ayant enregistré une légère hausse par rapport aux années précédentes. Du côté des éditeurs arabes, le sentiment est mitigé. Le secrétaire de l’Association des éditeurs arabes, Bachar Chébaro, soutient que la participation à cette foire a apporté au secteur de l’édition des pays du Moyen-Orient plus de prestige moral que de retombées directement financières. «Nous avons surtout gagné en image de marque, en montrant les facettes culturelles et artistiques de nos pays.» Dans ce domaine, le Liban s’est particulièrement illustré avec des soirées prestigieuses (organisées par le ministère de la Culture) et une participation éclatante aux différentes expositions et animations. Ce qui a compensé le fait que le stand des éditeurs libanais – dont on connaît pourtant l’importance dans le monde arabe – ait été relégué au fond du pavillon, la vitrine de l’espace ayant été – hégémonie oblige – investie par les Égyptiens... Abdel-Rahman el-Bacha ovationné debout Parmi les belles soirées libanaises, le récital de piano donné par Abdel-Rahman el-Bacha, au Théâtre international de la ville, a impressionné les mélomanes. Son interprétation de morceaux tirés de l’œuvre pour piano de Chopin a transporté l’auditoire. Climat de ferveur dans l’écoute et applaudissements debout ont témoigné, s’il en faut, que le compositeur et pianiste libanais joue véritablement dans la cour des grands. Et qu’il est l’un des plus beaux fleurons de la culture du pays du Cèdre... Manifestations antiarabes On a pu voir, en face de quelques-unes des principales entrées de la foire, des manifestants extrémistes juifs-allemands s’insurger contre le choix de l’invité d’honneur de cette 56e édition, en l’occurrence les pays arabes. Par ailleurs, beaucoup de bruit de couloirs ont couru ici sur un éventuel retrait des présentoirs de livres arabes jugés par certaines associations juives comme «portant préjudice à l’image d’Israël». Des rumeurs non confirmées et à propos desquelles les organisateurs sont, bien sûr, restés trés discrets...