L’aviation israéliennne intensifie ses survols

Dix chasseurs-bombardiers israéliens ont survolé hier le Liban du Sud au Nord, dans une nouvelle violation de l’espace aérien qualifiée de « provocation » par le Hezbollah. Les appareils « ont violé l’espace aérien du Sud, de la Békaa, du Chouf et du Kesrouan, jusqu’à la région des Cèdres », a indiqué un communiqué de l’armée libanaise. « Les batteries antiaériennes sont entrées en action pour faire face aux avions de guerre israéliens », selon le communiqué. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a souligné dans une allocution dans la banlieue sud que les survols israéliens du Liban s’étaient « multipliés depuis le vote de la résolution 1559 » par le Conseil de sécurité de l’Onu. « Le survol du Liban par dix avions de combat israéliens constitue une violation provocatrice de notre espace aérien », a-t-il dit, accusant Israël de préparer quelque chose au Liban depuis l’adoption de cette résolution. Il a indiqué que son mouvement réagirait conformément à ses responsabilités. De son côté, le représentant personnel au Liban-Sud du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, Staffan de Mistura, a exprimé sa « profonde inquiétude » face aux violations israéliennes de l’espace aérien libanais et renouvelé l’appel de l’Onu pour un arrêt de ces violations. Le survol d’hier est le premier de cette ampleur mené depuis plusieurs semaines. Par ailleurs, un communiqué parvenu à la presse et signé du « groupe du martyr Ghaleb Aawali », a affirmé hier avoir lancé une roquette « en direction de colonies israéliennes dans le nord de la Palestine occupée ». L’opération, présentée comme étant « la première d’une série qui surprendra l’ennemi et vengera le martyr Ghaleb Aawali », n’a été confirmée ni par Israël, ni par les services de sécurité libanais au Sud, ni par des sources neutres. Aawali était un cadre du Hezbollah assassiné l’été dernier dans un attentat dans la banlieue sud de Beyrouth.