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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Le secrétaire général de l’Onu presse le Liban de se conformer à la 1559 Annan avance de deux jours la date de la présentation de son rapport au Conseil de sécurité

New York, de Khalil FLEYHANE C’est finalement le vendredi 1er octobre et non plus le 3 du mois prochain, qui tombe un dimanche, que le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, présentera au Conseil de sécurité son rapport sur le degré d’application de la résolution 1559, réclamant le départ de toutes les forces étrangères du Liban. L’émissaire spécial de l’Onu pour le processus de paix au Moyen-Orient, Terjé Roed-Larsen, a commencé à mettre sur papier les principales idées du rapport, après avoir recueilli les informations dont il avait besoin des États-Unis, de la France et du Liban. Celles-ci seront développées par le secrétaire adjoint des Nations unies, Kieran Prendergast, après quoi le document sera remis à M. Annan. Tout le processus ne devra pas prendre plus de quatre jours, du moment que le secrétaire général de l’Onu a décidé d’avancer la date de la présentation du rapport au Conseil de sécurité. Selon des sources diplomatiques proches de M. Annan, à New York, une réunion de concertations aura lieu en début de semaine à l’Onu, pour discuter de la première mouture du rapport, en présence de MM. Annan et Roed-Larsen appelés à répondre aux questions qui leur seraient posées au sujet des informations qu’il contient. Selon les mêmes sources, c’est au cours de cette réunion qu’il sera décidé s’il faut ou non convoquer le Conseil de sécurité. Tout dépendra de la réaction des États-Unis et de la France au contenu du rapport d’Annan. Ce dernier avait demandé à la délégation libanaise qu’il avait reçue vendredi d’établir « des plans pratiques » pour se conformer à la 1559 et pour qu’il puisse à son tour aider le Liban à traiter avec cette résolution. On sait que Beyrouth estime ne pas être en mesure, pour des questions liées à la stabilité dans le pays, d’appliquer cette résolution pour le moment. Le Liban ne la conteste pas, mais c’est le timing qui lui pose un problème parce qu’il juge qu’il ne peut pas se conformer à un calendrier-programme concernant le retrait des forces syriennes et le désarmement du Hezbollah et qu’il préfère coordonner avec les autorités de Damas au sujet d’un retrait des troupes syriennes. Au cours de son entretien avec la délégation libanaise, M. Annan a posé des questions au sujet du redéploiement syrien et de son étendue. Il a affirmé comprendre la position du Liban « mais le Conseil de sécurité, a-t-il ajouté, nous a demandé de lui faire part de l’évolution de l’application de la 1559 et nous devons respecter sa décision ». « Il est vrai que votre pays a connu un important mouvement touristique cet été et que vous êtes soucieux d’y préserver la stabilité et la sécurité, mais nous devons dire au Conseil de sécurité à quel point vous vous êtes conformés au texte de la résolution », a-t-il insisté. Selon les mêmes sources, la délégation libanaise a promis de transmettre au secrétaire général de l’Onu le nombre des soldats syriens stationnés au Liban ainsi que celui des militaires qui ont quitté le pays dans le cadre du redéploiement limité de la semaine dernière. Elle a également promis, devant l’insistance du secrétaire général de l’Onu, d’établir un calendrier-programme du retrait du reste des troupes syriennes. De même source, on n’a pas cependant voulu dire s’il est possible que M. Annan propose au Conseil de sécurité d’accorder un délai supplémentaire au Liban pour appliquer la 1559, d’autant que les chefs de la diplomatie espagnole et russe étaient intervenus en ce sens auprès du secrétaire général de l’Onu, de la France et des États-Unis. Selon les mêmes sources, la réunion que M. Annan a tenue avec la délégation libanaise n’a pas porté seulement sur la présence syrienne au Liban, puisque le dossier de la présidentielle a été également longuement abordé. C’est M. Lakhdar Ibrahimi, qui avait assisté à la réunion, qui a abordé en premier le sujet. M. Ibrahimi, qui avait, rappelle-t-on, activement pris part aux contacts ayant débouché sur la conclusion de l’accord de Taëf, avait peu parlé, il est vrai, mais il avait posé des questions courtes et quelque peu embarrassantes pour le Liban, au sujet des interventions politiques qui avaient précédé l’amendement de la Constitution en vue d’une prorogation du mandat présidentiel. M. Annan avait ensuite pris le relais, posant des questions sur la nature de ces interventions ainsi que sur leur bien-fondé. Ce à quoi la délégation libanaise a répondu en indiquant que c’est le gouvernement qui a élaboré le projet d’amendement constitutionnel et que le Parlement l’a approuvé.
New York, de Khalil FLEYHANE

C’est finalement le vendredi 1er octobre et non plus le 3 du mois prochain, qui tombe un dimanche, que le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, présentera au Conseil de sécurité son rapport sur le degré d’application de la résolution 1559, réclamant le départ de toutes les forces étrangères du Liban.
L’émissaire spécial de...