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Jazz - Le saxophoniste colombien au Blue Note Café jusqu’au 16 octobre Jay Rodriguez: un son qui bouge (photo)

On l’appelle, à New York où il est installé depuis de longues années déjà ou en Colombie – Baranquilla, plus exactement – «Dragon Child». En le découvrant sur la minuscule scène du Blue Note Café, l’appellation se trouve instantanément justifiée. Jay Rodriguez, 37 ans, a une énergie confondante, un souffle de dragon justement, lui donnant une force incroyable pour mater l’immense saxophone ténor qu’il porte autour de son cou. Ce petit bout d’homme musclé, au sourire inaltérable et au délicieux accent latino-américain, montre d’entrée de jeu ce qu’il est capable de faire: jouer quelques notes au piano – même si ce dernier n’est pas son instrument de prédilection, il n’en reste pas moins que le swing est au rendez-vous – avant de se mettre aux vents, le saxophone et la flûte, qu’elle soit traversière ou droite. Son surnom d’«enfant dragon» lui vient du collectif Groove Collective, dont il est un des accompagnateurs extrêmement actifs. Identité musicale de ces aventuriers new-yorkais, venus des quatre coins du monde et capables de jouer de la funk, du jazz, de la latino et même de la house: versatilité. Et Jay Rodriguez est comme un poisson dans l’eau dans cet environnement qui lui ressemble, là où chaque note est destinée à faire vibrer les corps, taper les mains et à passer un bon moment. Typique attitude des pays du Sud du monde, qui savent d’instinct adhérer à un son qui bouge. Prince (qu’il a accompagné, comme saxophoniste, sur le Black Album), Tito Puente, Roy Hargrove, Annie Lennox, il est de tous les rythmes, de toutes les époques. L’«enfant dragon», à découvrir absolument, a publié son premier album en mars 2003. Intitulé Live at the Fez, il a été enregistré dans le club new-yorkais lors d’un concert avec le duo Marco Benevento (orgue Hammond) et Joe Russo (batterie). Il faut lui souhaiter le meilleur, pour avoir semé le meilleur dans le tympan et le corps de tous ceux qui l’ont écouté. D.G. Concerts à 22h, sauf dimanche 10 octobre. Renseignements et réservations au 01/743857.
On l’appelle, à New York où il est installé depuis de longues années déjà ou en Colombie – Baranquilla, plus exactement – «Dragon Child». En le découvrant sur la minuscule scène du Blue Note Café, l’appellation se trouve instantanément justifiée. Jay Rodriguez, 37 ans, a une énergie confondante, un souffle de dragon justement, lui donnant une force incroyable pour mater...