Palais Bustros - Trois Libanais impliqués dans la tentative de coup d’État en Guinée équatoriale L’Allemagne confirme indirectement son appui à la 1559

Une démarche peu courante. Le ministre des Affaires étrangères de la Guinée équatoriale (seul pays africain hispanophone), Pastor Micha Oudo Bile, s’est pointé à Beyrouth. Pour discuter avec Jean Obeid du cas de trois Libanais qui seraient impliqués dans la tentative de coup d’État perpétrée en mars dernier dans ce pays. Les noms des intéressés n’ont pas été divulgués. Au moment de la tentative, ils se trouvaient tous trois à Londres, affirme-t-on à Beyrouth. Par ailleurs, le ministre Obeid a conféré avec un autre visiteur de marque, le vice-président du Bundestag (Chambre basse) allemand, Norbert Lammer, accompagné de l’ambassadeur Gunther Kniess. Le député a indiqué, à sa sortie du palais Bustros, que les échanges avaient porté aussi bien sur la situation prévalant au Liban que sur les développements régionaux. Précisant, sans ambages, qu’il avait insisté, dans le prolongement de la position adoptée par Berlin, sur la démocratie et l’indépendance du Liban. En soulignant ensuite la nécessité absolue, pour tout membre de l’Organisation des Nations unies, de respecter ses engagements dans un tel cadre. Après cette claire allusion à la 1559, Lammer a exprimé l’espoir « qu’après une série d’élections, directes ou indirectes, influencées par les développements régionaux, l’on parvienne à cristalliser une position nouvelle (positive) dans cette contrée. L’Allemagne continuera, autant que faire se peut, de jouer un rôle de soutien à cet effet ». Prié d’en dire plus sur la 1559, il a indiqué en substance que la question doit être débattue au sein de l’Union européenne, dont son pays ne peut se démarquer. Soulignant qu’une initiative en solitaire d’un gouvernement européen ne saurait être d’aucune aide. Interrogé sur le rôle de la France, il a répondu que ce pays est l’un des membres décideurs de l’Union. Qu’il reste le voisin le plus important de l’Allemagne. Qu’il existe un fort échange de vues et une approche commune en politique étrangère, quand cela est possible.