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Actualités - CHRONOLOGIE

L’employeur et les familles de Marwan Kassar et de Mohammed Hussein au palais Bustros Le Liban met ses ressortissants en garde contre les voyages en Irak (photo)

Le Liban, dont six ressortissants sont toujours enlevés ou portés disparus en Irak, a lancé hier une mise en garde contre les voyages dans ce pays, prévenant que les Libanais ne devraient s’y rendre que pour des « raisons impératives » et sous leur propre responsabilité. « En raison des conditions difficiles qui prévalent actuellement en Irak et des dangers que courent les personnes et les biens (...), l’ambassade du Liban à Bagdad appelle tous les Libanais habitant en Irak et ceux qui souhaitent s’y rendre à prendre ces dangers en considération avec le plus grand sérieux », souligne un communiqué publié par l’ambassade du Liban à Bagdad. L’ambassade « conseille (à ces personnes) la plus grande prudence lors de leur séjour et de leurs déplacements » en Irak, ajoute le texte. « Voyager vers et à l’intérieur de l’Irak – ce qui ne doit avoir lieu que pour des raisons impératives – reste actuellement risqué (et ne s’effectue) que sous la propre responsabilité » des voyageurs, poursuit le communiqué. Dans la matinée d’hier, une délégation formée d’une trentaine de personnes, constituée des familles et des proches de Marwan Kassar et de Mohammed Hussein, enlevés jeudi dernier en Irak, par un groupe qui se réclame de « l’armée islamique en Irak », ainsi que de Hani Hariri, directeur de la société d’équipements électriques Jubaili frères, employeur des deux otages se sont rendus au palais Bustros. Hani Hariri, les parents de Mohammed Hussein et un proche de Marwan Kassar se sont entretenus avec le chef de la diplomatie, Jean Obeid, appelant le gouvernement à œuvrer pour obtenir leur libération. « Nous avons demandé au ministère des Affaires étrangères de faire tout son possible pour obtenir la libération de Mohammed et Marwan », a déclaré M. Hariri, devant les journalistes, à l’issue de son entretien avec M. Obeid. Il a également donné lecture du communiqué de l’entreprise qu’il dirige et qu’il a remis au ministre des Affaires étrangères. Il a indiqué que « la compagnie Jubaili frères a arrêté toutes ses activités en Irak en juin dernier, mais a accepté d’envoyer deux de ses employés, l’ingénieur Marwan Kassar et Mohammed Hussein, à la demande de l’entreprise irakienne al-Kassouaa qui avait besoin de personnes capables de former son personnel à l’entretien informatisé des générateurs électriques modernes ». « Nous n’avons accepté le départ de Mohammed et Marwan pour l’Irak qu’après avoir obtenu des garanties du directeur de la compagnie irakienne, Mohammed Kassem, relatives à leur sécurité personnelle », a-t-il dit, soulignant que « c’est l’entreprise irakienne qui s’était engagée, dans ce cadre, à assumer les responsabilités financières, juridiques et sécuritaires des deux Libanais ». « La compagnie al-Kassouaa ne traite avec aucune partie américaine », a-t-il conclu. « M. Obeid a demandé au chargé d’affaires de l’ambassade du Liban à Bagdad, Hassan Hijazi, de faire tout son possible, notamment auprès des ministères irakiens des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur, pour obtenir la libération des otages », a ajouté M. Hariri, citant le ministre. Prenant la parole devant les journalistes, le père de Mohammed Hussein, Jaoudat, a appelé les autorités libanaises à « déployer tous les efforts possibles pour libérer son fils et Marwan Kassar qui sont partis travailler en Irak à cause de la situation économique au Liban ». Marwan Kassar est ingénieur, il est né à Beyrouth en 1968. Il a travaillé en Irak, auprès de l’entreprise Jbaili frères durant un an et demi. Il est rentré au Liban quand l’entreprise libanaise a fermé ses portes à Bagdad pour repartir pour l’Irak en été. Il est marié et père d’une fille de six ans. Mohammed Hussein est né à Tripoli en 1976, il travaille auprès de l’entreprise Jbaili depuis dix ans. Le groupe Armée islamique en Irak, qui retient notamment les deux otages libanais, a sommé samedi dernier le Liban de retirer ses ressortissants d’Irak, dans un communiqué publié sur son site Internet. Selon le ministère des Affaires étrangères, quatre autres Libanais sont toujours retenus en otages ou portés disparus en Irak. Parmi eux figurent Fadi Mounir Yassine, Aram Nalbandian et Charbel Karam Hajj, portés disparus avec leur chauffeur irakien, le 18 septembre dernier. Les trois hommes, employés auprès d’une agence de voyages, ont disparu sur la route entre Bagdad et Fallouja. L’otage, Imad Bassila, avait été libéré jeudi dernier après deux semaines de captivité en Irak. Bassila qui travaillait auprès de l’entreprise libanaise d’ingénierie Soufane à Bagdad avait été enlevé de son bureau par des hommes armés, en présence de six de ses collègues irakiens. Son enlèvement n’avait pas été publiquement annoncé ou revendiqué. Une vingtaine de Libanais avaient été enlevés en Irak puis relâchés, souvent après paiement d’une rançon. L’un d’eux avait été « exécuté » par ses ravisseurs.
Le Liban, dont six ressortissants sont toujours enlevés ou portés disparus en Irak, a lancé hier une mise en garde contre les voyages dans ce pays, prévenant que les Libanais ne devraient s’y rendre que pour des « raisons impératives » et sous leur propre responsabilité.
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