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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Onu - Beyrouth s’apprête à faire connaître sa réponse au rapport Annan Le Conseil de sécurité fixerait un délai de deux mois pour un calendrier d’application de la 1559

Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra jeudi prochain à New York une réunion de consultations pour examiner le rapport rendu public vendredi dernier par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, autour de la résolution 1559, a-t-on confirmé hier de sources diplomatiques. Ces sources, citées par notre correspondant Khalil Fleyhane, n’ont pas écarté l’éventualité que le Conseil fixe à cette occasion un nouveau délai de deux mois à la Syrie et au Liban pour mettre au point un calendrier d’application de la résolution. Les informations en provenance des milieux des deux délégations américaine et française au siège des Nations unies, et plus particulièrement de la seconde, ne sont en effet « pas très rassurantes » pour les milieux officiels à Beyrouth et à Damas, soulignent les mêmes sources. Paris et Washington semblent donc pour l’instant maintenir une position ferme. En attendant, les concertations en cours dans le Palais de verre portent sur deux options possibles. La première, qui aurait la préférence du Liban et de la Syrie, consisterait en une déclaration de la présidence du Conseil de sécurité remerciant M. Annan et lui demandant d’assurer un suivi de la 1559 en rédigeant un rapport tous les six mois ou plus. La seconde, qui constituerait un camouflet pour Beyrouth et Damas, verrait la mise sur pied d’une commission de contrôle chargée de superviser l’application des diverses clauses de la résolution. À ce sujet, on apprend que les discussions à New York sur le point touchant à la dissolution et le désarmement des milices libanaises ne s’arrête pas au Hezbollah. Même le mouvement Amal a été évoqué. À Beyrouth, après la cacophonie observée durant le week-end dans les milieux officiels au sujet de la qualification du rapport Annan, des tentatives ont été menées hier pour décider si oui ou non le Liban devait adresser à l’Onu une réponse consignant ses positions à ce sujet. Le chef de l’État, Émile Lahoud, a ainsi reçu le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, pour examiner avec lui les grandes lignes de cette réponse. Mais, selon les sources diplomatiques citées plus haut, un désaccord persistait toujours au sein des milieux officiels sur l’opportunité de l’envoi d’une telle réponse. La polémique a semblé toutefois avoir été tranchée en soirée, lorsque des sources « diplomatiques » proches du pouvoir ont indiqué s’attendre à ce qu’une réponse officielle libanaise au rapport de M. Annan soit rendue publique aujourd’hui. Selon ces sources, cette réponse sera fondée sur les « constantes » officielles libanaises. Elle comportera notamment une réaffirmation du principe, selon lequel les questions intéressant le Liban et la Syrie font l’objet d’accords entre les « directions » des deux pays. Le Liban observera en outre que le texte de M. Annan ne « contient aucun rappel des massacres commis par Israël au Liban » et réitérera son refus de remettre en cause « le droit de la Résistance (le Hezbollah) à la lutte tant que des territoires libanais n’ont pas encore été rétrocédés ». Enfin, la réponse de Beyrouth fera savoir que la question de l’échéance présidentielle « s’est déroulée conformément aux règles constitutionnelles ». Dans le même temps, ajoute-t-on toujours de mêmes sources, le Liban assurera (en dépit de tout ce qui précède) son « respect » pour les résolutions du Conseil de sécurité.
Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra jeudi prochain à New York une réunion de consultations pour examiner le rapport rendu public vendredi dernier par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, autour de la résolution 1559, a-t-on confirmé hier de sources diplomatiques.
Ces sources, citées par notre correspondant Khalil Fleyhane, n’ont pas écarté...