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Les points importants du rapport, selon un responsable de l’Onu

NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies Sylviane ZÉHIL Les regards sont aujourd’hui tournés vers le Palais de Verre où le rapport Annan de 17 pages vient d’être publié. D’intenses « pressions » et contacts diplomatiques ont eu lieu dans les coulisses pour défendre la thèse libanaise, ses réserves émises au sujet de la résolution 1559 et ses appréhensions sécuritaires. Le secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, et son émissaire spécial pour le Moyen-Orient, M. Terjé Roed-Larsen, qui quitte bientôt ses fonctions pour aller à l’International Peace Academy, étaient « en conclave » pour « mettre la dernière touche » au rapport, rendu public vendredi après l’avoir « soumis aux différentes parties ». Juste après la publication du rapport, un haut responsable de l’Onu, qui désire garder l’anonymat, a expliqué à la presse les points les plus importants du document : le rapport Annan ne contient aucune recommandation du secrétaire général. Il laisse au Conseil de sécurité le soin de s’en charger. Le rapport spécifie que la seule force présente sur le territoire libanais est syrienne, à l’exception de la Finul. Il estime le nombre des soldats syriens au Liban à 14 000. En outre, il précise que le redéploiement syrien de 3 000 soldats ne spécifie pas s’il « s’agit seulement de soldats en uniforme ou des personnes des services de renseignements. Il n’est pas non plus clair si ces forces sont retournées en Syrie ou si elles sont restées au Liban », explique cette haute personnalité onusienne. « Le statut des milices semble inchangé. Il n’y a pas eu de désarmement ni de réduction de leur nombre. Le rapport remarque aussi que le gouvernement libanais n’a pas étendu son contrôle sur tout son territoire comme il est spécifié par la résolution. » Concernant les élections présidentielles au Liban et la prorogation du mandat du président Lahoud, le secrétaire général a exprimé clairement son opinion lors de la conférence de l’Union africaine d’Addis-Abeba en juillet dernier. Il s’oppose à l’extension des mandats des leaders et des gouvernements au-delà des limites de leur mandat. Le rapport demande à toutes les parties concernées de coopérer pleinement avec lui et sans attendre afin d’appliquer intégralement la présente résolution et toutes les résolutions relatives au plein rétablissement de l’intégrité territoriale du Liban. Le secrétaire général est prêt à aider à mettre à exécution la résolution. Il restera constamment en contact avec le Conseil. Interrogé sur le calendrier pour l’application de cette résolution, le responsable onusien a dit qu’il « n’y en avait aucun pour l’instant. Ni les Syriens ni les Libanais ne l’ont établi. Les Syriens ont refusé de donner un calendrier de retrait de leurs troupes ». Pour le directeur de la chaîne de télévision panarabe al-Arabia, « ce rapport est certainement positif pour ceux qui souhaitent le retrait total des forces non libanaises du Liban. Il y aura sans doute une autre étape qui sera enclenchée par le Conseil de sécurité, si les Français et les Américains veulent qu’un changement s’opère ».
NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies
Sylviane ZÉHIL
Les regards sont aujourd’hui tournés vers le Palais de Verre où le rapport Annan de 17 pages vient d’être publié. D’intenses « pressions » et contacts diplomatiques ont eu lieu dans les coulisses pour défendre la thèse libanaise, ses réserves émises au sujet de la résolution 1559 et ses...