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Actualités - OPINION

Liban-USA - Pas de bouderie Feltman à Baabda la semaine prochaine

Les États-Unis ne vont pas rompre avec le pouvoir libanais en place ni lui retirer leur reconnaissance, suite à la prorogation. Leur ambassadeur, Jeffrey Feltman, a en effet officiellement notifié les autorités locales qu’il n’a pas pour instruction de bouder le régime. Ajoutant qu’il rendra visite sous peu au président Émile Lahoud. Dans la foulée, précise-t-il, du rapport Annan sur la 1559. Des sources informées indiquent que l’ambassadeur a communiqué copie du rapport avant même sa publication à nombre de ses collègues de pays amis. Pendant le mois de septembre, Feltman s’était abstenu de se rendre à Baabda. Où il devrait demander audience dans le courant de la semaine prochaine. Ce qui confirme les indications antérieures de Issam Farès retour de New York selon lesquelles les USA considèrent que le problème annexe de la prorogation, contre laquelle ils s’étaient si fortement mobilisés, est maintenant dépassé. Selon les sources citées, les Américains entendent dialoguer avec les autorités libanaises à leur plus haut niveau. Par rapport à la 1559 comme à d’autres questions d’ordre régional. Ces témoins dignes de foi rapportent que Feltman, en bon diplomate, souligne qu’il n’a qu’un souhait : aider les Libanais. Mais, bien entendu, dans le cadre et le strict respect des directives que lui donne le département d’État. Avec fair-play, Feltman relève que ses prédécesseurs n’ont cessé de multiplier les rapports plaidant avec ferveur en faveur d’une aide accentuée au Liban, dans tous les domaines. En plaisantant, Feltman déclare que les anciens ambassadeurs américains ont montré qu’ils aiment plus ce pays, et se soucient de ses intérêts davantage que nombre de ses dirigeants ! Toujours est-il que les responsables libanais rencontrés par Feltman ne se sont pas laissé convaincre par ses arguments concernant la 1559. Aujourd’hui, il leur faut établir un plan cohérent, bien étudié, pour faire face aux suites du rapport Annan. En principe, ils devraient montrer concrètement qu’ils sont disposés à appliquer la 1559, qu’ils n’ont pas pu rejeter officiellement en tant que résolution exprimant la légalité internationale. Selon les mêmes sources, le Liban est maintenant, déjà, sous obédience de surveillance onusienne, sinon sous contrôle onusien. Il est tenu de s’exécuter. Mais ce qu’on exige de lui est pour le moins délicat. Surtout à l’ombre d’une stabilité sécuritaire qui commence à être secouée. D’abord à Majdel Anjar, où des émeutes ont éclaté suite à la mort en détention du présumé terroriste Ismaïl el-Khatib. Puis à travers l’attentat contre le ministre démissionnaire et député, Marwan Hamadé. Affaire qui a été de suite, d’ailleurs, déférée devant la Cour de justice, instance sans appel connaissant des atteintes à la sûreté de l’État. Pour les personnalités citées, il ne fait maintenant plus de doute : le Liban doit changer d’attitude par rapport à la 1559. Afin de ne plus paraître accuser le Conseil de sécurité de complicité dans un complot dirigé contre ce pays. Et de l’amadouer suffisamment pour obtenir une garantie au sujet de son droit de récupérer Chebaa et les trois collines. Cette fois par les voies diplomatiques, du moment que le Conseil récuse la résistance armée à travers la 1559. Khalil FLEYHANE
Les États-Unis ne vont pas rompre avec le pouvoir libanais en place ni lui retirer leur reconnaissance, suite à la prorogation. Leur ambassadeur, Jeffrey Feltman, a en effet officiellement notifié les autorités locales qu’il n’a pas pour instruction de bouder le régime. Ajoutant qu’il rendra visite sous peu au président Émile Lahoud. Dans la foulée, précise-t-il, du...