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ÉDUCATION - L’école privée deviendrait-elle le privilège des seules classes aisées ? Une rentrée scolaire morose, sous le poids de la crise économique (Photo)

Il fut un temps où la rentrée scolaire était associée, pour les élèves et leurs parents, au plaisir de s’équiper d’un matériel tout neuf : livres, cahiers, uniformes, vêtements de sport, cartables, chaussures,... Tout était flambant neuf, et de bonne qualité. Mais cette année, et plus encore que les années précédentes, la rentrée scolaire est morose. Et pour cause, la crise économique n’en finit pas de sévir. Les parents de la classe moyenne, rattrapés par les difficultés financières, doivent se résoudre à faire encore davantage de sacrifices, d’autant plus que ces dépenses coïncident parfois avec l’obligation de régler, bien avant la rentrée, le premier versement de la scolarité de leurs enfants. Ils optent alors pour les livres usagés, pour un uniforme réduit à son plus strict minimum et ressortent les cartables de l’année passée, gardés de côté au le cas où. Les enfants, eux, s’adaptent à la situation, ravalant leur déception, et continuent de rêver devant les étalages bien fournis des librairies ou des grandes surfaces. Certains parents n’ont d’autre choix que d’inscrire leurs enfants dans des écoles de niveau inférieur, dernière concession avant l’école publique, histoire de payer une scolarité moins importante. Le cœur est gros, mais on se console en se disant qu’un peu de privation ne peut que former l’enfant, qu’un milieu moins huppé, parfois franchement populaire, ne peut qu’être bénéfique pour l’enfant qui doit s’habituer à fréquenter toutes sortes de gens. On se fait une raison, on s’adapte à la crise. Après tout, a-t-on vraiment le choix ? Par ailleurs, nombre de soucis, et pas des moindres, viennent se greffer sur les problèmes financiers des parents : les cartables trop lourds, les transports scolaires, mais aussi la sélection opérée par nombre d’établissements scolaires qui décident, de manière irrévocable, de renvoyer des enfants jugés trop perturbateurs ou dont les résultats scolaires laissent à désirer. Résultat : les parents, souvent dépassés, n’en peuvent plus de jongler avec les problèmes liés à la rentrée scolaire. Les enfants, eux, n’en finissent pas de devoir s’adapter à cette situation difficile, même si leurs parents tentent, par tous les moyens, de leur éviter le poids d’une rentrée bien morose. Anne-Marie el-Hage
Il fut un temps où la rentrée scolaire était associée, pour les élèves et leurs parents, au plaisir de s’équiper d’un matériel tout neuf : livres, cahiers, uniformes, vêtements de sport, cartables, chaussures,... Tout était flambant neuf, et de bonne qualité. Mais cette année, et plus encore que les années précédentes, la rentrée scolaire est morose. Et pour cause,...