Baabda Lahoud réitère son appel à l’unité

Quatre semaines après le vote prorogeant son mandat de trois ans, le président Émile Lahoud continue à recevoir à Baabda des visites de félicitations. Avec ses interlocuteurs locaux, il a de nouveau évoqué hier les grandes lignes de la nouvelle ère. Il a de la sorte réaffirmé sa détermination à compléter les réalisations, pour répondre aux aspirations et aux vœux des Libanais. Renouvelant à cette occasion son appel au rassemblement, à la contribution de tous, pour le seconder dans l’accomplissement des étapes requises, le sauvetage étant une responsabilité commune. Le chef de l’État a d’abord reçu les félicitations de l’émir du Koweït, cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabah, transmises par l’ambassadeur de ce pays, Ali Sleiman Saïd, qui a relevé l’appréciation du Koweït pour le soin apporté au Liban à la protection de la sécurité, sous l’égide du président Lahoud. Le président de la République a conféré ensuite avec le ministre Michel Moussa au sujet des problèmes de l’environnement. Le ministre a appelé, après l’entrevue, à la jonction des forces autour du régime. L’Ordre basilien choueirite, représenté par son supérieur général l’archimandrite Boulos Nazha, entouré des pères Antoine Naddaf, Élias Maalouf, Édouard Daher, Bernard Touma et Boutros Khoury, a présenté ses vœux, en soulignant l’espoir des Libanais dans le redressement. Le supérieur général a offert au président Lahoud une version de l’Évangile imprimée en 1861 sur les presses du couvent Saint-Jean de Khonchara relevant de l’Ordre. À Baabda également, hier, une délégation du congrès euro-libanais d’ophtalmologie organisé par l’association germano-libanaise de coopération en coordination avec la corporation locale. Le Dr Joseph Azzi a prononcé un mot de circonstance. Puis le chef de l’État a reçu le président et le secrétaire général de l’association libano-britannique internationale, Khaled Hanfir et Adel Malek, qui l’ont informé que leur groupement accorde des bourses à des étudiants libanais méritants, pour étudier à Londres. Parmi les autres délégations, hier à Baabda, la direction de l’ATCL de Kaslik comprenant Fouad el-Khazen, Riad Haddad, Élie Assaf, Jacques Salha, Michel Mehanna et Nehmé Imad. Enfin, le président Lahoud a conféré avec l’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini. Farès : Les Syriens ne souhaitent pas rester au Liban Le vice-Premier ministre, Issam Farès, a déclaré hier que les États-Unis et la France font pression pour que le rapport du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, prévu aujourd’hui, soit le plus dur possible envers la Syrie. Par ailleurs, M. Farès a déclaré, dans une entrevue à la revue al-Afkar, à New York, que « les Syriens ne souhaitent pas rester au Liban, et nous ne le souhaitons pas non plus, mais tout est une affaire de temps », se demandant, à la lumière du démantèlement du réseau terroriste à Beyrouth, s’il était « utile de mettre le Liban dans un état de chaos sécuritaire ». Évoquant les relations syro-américaines, il a estimé que les Américains « ont besoin de la Syrie, puisqu’ils doivent assurer la sécurité de leurs soldats en Irak ». Quant à la France, il a déclaré « ne pas comprendre sa position par rapport à la prorogation du mandat du président Lahoud ». Dans une autre déclaration à la presse, M. Farès a d’autre part estimé hier que « certains États influents au Conseil de sécurité œuvrent dans le but de durcir le rapport du secrétaire général de l’Onu, afin qu’il dénonce notamment la pression syrienne lors de l’échéance présidentielle au Liban », ajoutant que ces pressions n’auront probablement aucune influence sur le rapport. Il a également relevé que la position américaine était plus souple que les positions de certains membres du Conseil de sécurité. Hélou : Les développements montrent la justesse des positions de Joumblatt Le député de Baabda-Aley, Henry Hélou, a estimé hier que les derniers développements politiques et économiques ont montré la justesse des positions de la Rencontre démocratique, face aux violations de la démocratie, des libertés et de la Constitution. « Walid Joumblatt a parfaitement diagnostiqué la situation », a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Hélou a salué la transparence du projet de budget 2005, présenté il y a quelques jours par le ministre des Finances, Fouad Siniora, estimant que « si un tel budget avait été adopté depuis des années, on aurait épargné beaucoup de soucis aux citoyens ». « Il faut éviter d’impliquer ce budget dans les luttes politiques », a-t-il ajouté.