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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Les évêques maronites soulignent la nécessité de ne pas perdre espoir L’incertitude dans la formation du cabinet, une preuve de plus que la décision n’est pas libanaise, affirme Bkerké (photo)

L’Assemblée des évêques maronites a estimé hier que la « désorientation mortelle » qui frappe les parties œuvrant actuellement à la formation d’un nouveau gouvernement est un signe de plus que la décision n’appartient pas aux Libanais. « Il s’agit d’une gifle supplémentaire très douloureuse assénée à l’ensemble des Libanais », a souligné le communiqué des prélats, qui a par ailleurs estimé que la prorogation du mandat Lahoud n’avait pas tenu compte de la position du Conseil de sécurité. Voici de très larges extraits du communiqué publié hier par les évêques maronites à la suite de leur réunion mensuelle sous la présidence du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir : « 1 - La polémique provoquée par l’amendement constitutionnel en faveur de la prorogation du mandat du président de la République, laquelle a été effectuée sans tenir compte de la position du Conseil de sécurité et du rapport publié il y a quelques jours par le secrétaire général, Kofi Annan ; la réponse du gouvernement libanais à ce rapport et ce que le Liban attend désormais de la part du Conseil de sécurité à ce sujet... Tout cela a créé un climat d’inquiétude et de confusion, qui est venu s’ajouter à la crise vécue au quotidien par les citoyens, et à la perte d’espoir, qu’il faut combattre parce que la perte d’espoir résulte d’une perte de la foi en Dieu. 2 - Les incidents qui se sont produits au Liban ces derniers jours et qui portent atteinte à la sécurité – que ce soit l’attentat à la voiture piégée qui a failli coûter la vie au ministre Marwan Hamadé et dans le cadre duquel a péri l’un de ses compagnons, ou les événements de Majdel Anjar et autres, comme les difficultés à former un nouveau gouvernement – prouvent que la situation est fragile et qu’il faut la régler avec beaucoup de sagesse, de calme et d’objectivité. Nous condamnons à nouveau, et de la manière la plus ferme, ce qui s’est produit, et nous souhaitons au ministre Marwan Hamadé une guérison rapide. Quant à son garde du corps qui a trouvé la mort, nous lui souhaitons la miséricorde, tout comme nous exprimons notre sympathie à ses proches. 3 - La profonde division qui sépare les députés de la nation et qui se répercute sur la vie quotidienne du peuple libanais n’est pas un signe de bonne santé. Cette division a provoqué des brèches qu’il faut colmater pour faire face aux décisions internationales appréhendées par le Liban et qui pourraient ne pas être en sa faveur. Nous appelons les députés à tenir compte des intérêts du peuple libanais en dépassant les intérêts privés pour trouver les solutions adéquates à la crise. Nous avons cruellement besoin de parfaire l’unité des rangs et de fermer les yeux sur ce qui pourrait être interprété comme des atteintes personnelles, pour se consacrer au règlement de la crise avec les moyens dont nous disposons, afin que le désespoir n’envahisse pas le cœur des citoyens. 4 - Il est nécessaire de mettre fin à la désorientation mortelle qui s’est emparée des personnes concernées par la formation d’un nouveau gouvernement ou par le maintien du cabinet actuel. Cette désorientation met en exergue, une nouvelle fois, le fait que la décision finale ne relève pas des Libanais, mais des autres. Il s’agit d’une nouvelle gifle assénée à la dignité nationale, ce qui constitue un coup dur pour tous les Libanais ».
L’Assemblée des évêques maronites a estimé hier que la « désorientation mortelle » qui frappe les parties œuvrant actuellement à la formation d’un nouveau gouvernement est un signe de plus que la décision n’appartient pas aux Libanais. « Il s’agit d’une gifle supplémentaire très douloureuse assénée à l’ensemble des Libanais », a souligné le communiqué des...