Baabda Lahoud et Berry réaffirment la nécessité d’un cabinet d’union nationale (photo)

L’entretien hebdomadaire entre les nos1 et 2 de l’État, Émile Lahoud et Nabih Berry, a permis aux deux hommes de réaffirmer hier leur préférence pour un « nécessaire » gouvernement d’union nationale, « au sein duquel se retrouverait l’ensemble des pôles libanais, toutes couleurs politiques confondues ». C’est le président de la Chambre qui a rapporté cette position commune au sortir de son tête-à-tête avec le chef de l’État. Cette nécessité est justifiée, selon lui, par cette « croisée des chemins qui fait que c’est maintenant ou jamais que les Libanais, tous les Libanais, devraient s’unir ». Enchaînant ensuite sur les incidents sécuritaires, sur la situation politique, les pressions extérieures, la crise de l’électricité, il a estimé que tout cela « devrait pousser les Libanais à encore plus de cohésion ». En outre, Nabih Berry a informé Émile Lahoud des résultats du congrès parlementaire mondial qui s’est tenu il y a quelques jours à Genève. Il a évoqué à ce propos les positions adoptées et les contacts qu’il a eus avec différents présidents de délégation, arabes et étrangers. Par ailleurs, le chef de l’État a reçu le ministre d’État (et éventuel Premier ministrable) Abdel-Rahim Mrad, avec lequel il a notamment évoqué les problèmes liés à la rentrée scolaire. Il s’est également entretenu, tour à tour, avec les députés Fayçal Daoud, Antoine Haddad, Mohammed Yéhia, Marwan Farès (qui n’a pas écarté la portée politique des différentes crises actuelles, dont celle de l’électricité, aux côtés de justifications financières et administratives), ainsi que Saleh Kheir. Ce dernier a souhaité, au sortir de son entretien, que le prochain cabinet compte parmi ses membres « des personnes compétentes, expérimentées et qui ont foi dans la ligne politique nationale ». Enfin, Émile Lahoud a adressé un télégramme à son homologue égyptien, Hosni Moubarak, pour le féliciter à l’occasion de la commémoration de la guerre d’octobre 1973. Souhaid définit la prochaine priorité de l’opposition Membre de Kornet Chehwane, le député Farès Souhaid a estimé que l’opposition, « maintenant qu’elle a tourné la page de sa (non) participation au prochain gouvernement, devrait commencer à envisager la manière d’organiser le retrait des forces syriennes du Liban, en application à l’accord de Taëf ». Surtout, a-t-il ajouté, que « tout le monde est désormais convaincu que la Syrie ne compte pas modifier son comportement à l’égard des institutions libanaises ».