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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Défilé de personnalités à Bkerké Sfeir évoque les derniers développements avec Hindi et Wakim

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier sayyed Mohammed Hussein el-Amine, avec qui il a procédé à un tour d’horizon de la situation en général. À l’issue de la rencontre, sayyed el-Amine a mis l’accent sur « l’unité des Libanais et leur attachement à leur pays », estimant qu’il fallait « œuvrer pour créer une interaction nationale, loin des questions d’ordre communautaire ». Les deux hommes ont également évoqué les problèmes sociaux et économiques. « Les Libanais doivent œuvrer ensemble pour avoir une influence réelle sur la transformation de la situation libanaise en fonction des aspirations des Libanais à vivre dans un pays garantissant à ses fils la dignité, le pain et le sentiment de souveraineté », a indiqué sayyed el-Amine. Évoquant enfin l’attachement du Liban à son environnement arabe et à son arabité, « qui fait partie de son histoire et de son identité », il a ajouté : « Ce sentiment ne signifie pas nécessairement que le Liban doit sacrifier d’une quelconque manière son indépendance et sa souveraineté. » Le patriarche maronite a ensuite reçu une délégation du « Rassemblement national pour le salut et le changement », présidé par l’ancien député Najah Wakim. M. Wakim a remis à Mgr Sfeir une copie d’un « projet de salut et de changement » mis au point par le Rassemblement. « Dans le cadre des développements inquiétants des dernières semaines, dont tout le monde connaît les grands titres, le Rassemblement a élaboré un projet en deux parties : il s’agit, dans un premier temps, d’œuvrer pour éviter de sombrer à nouveau dans la discorde, puis de se lancer dans la réforme politique », a-t-il indiqué. Dénonçant les polémiques sectaires qui débouchent intentionnellement ou pas sur la discorde, M. Wakim a établi la comparaison entre le climat qui prévalait en 1974 et la situation actuelle. Il a rappelé que la polémique à l’époque tournait autour des mêmes thèmes : la souveraineté, l’indépendance, la démocratie et la non-ingérence dans les affaires libanaises. « Mais les circonstances régionales sont aujourd’hui encore plus dangereuses que celles de 1974, a déclaré M. Wakim. Depuis Taëf, l’on entend beaucoup le slogan : “Oublions la guerre”. Au contraire, nous devrions nous en souvenir pour tirer profit de ses leçons et ne pas la reproduire. Ceux qui prônent l’oubli sont ceux qui ont commis des crimes durant cette période, et qui sont prêts à recommencer. Souvenons-nous de la guerre, parce que nous n’en voulons pas et parce que nous voulons que la société soit consciente du fait que la reproduction des mêmes mécanismes et du même discours nous conduit au même résultat », a ajouté Najah Wakim. Le patriarche maronite a en outre accordé audience à M. Toufic Hindi, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane. Évoquant l’invitation adressée par le Premier ministre Rafic Hariri au Rassemblement de Kornet Chehwane pour la tenue d’une réunion au sujet du gouvernement, M. Hindi a indiqué que le Rassemblement prend ses décisions à la suite de concertations entre ses membres, et qu’il définirait son attitude à ce sujet en fonction de sa politique nationale et non d’une politique politicienne. L’ancien conseiller politique de Samir Geagea a indiqué, dans ce cadre, que la position de Kornet Chehwane était fondée sur trois points : sa position de principe au sujet de l’amendement constitutionnel et de ses retombées, la difficulté de former un cabinet d’union nationale dont la déclaration ministérielle pourrait concilier les positions contradictoires du pouvoir et de l’opposition dans de si brefs délais. Enfin, last but not least, M. Hindi a estimé qu’il y a certaines questions qui doivent être réglées au préalable, telles que, par exemple, la libération de Samir Geagea, le retour du général Michel Aoun et la réouverture de la MTV. Dans le cadre de ses audiences, Mgr Sfeir a également reçu MM. Karam Karam et Joseph Abou Charaf.

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier sayyed Mohammed Hussein el-Amine, avec qui il a procédé à un tour d’horizon de la situation en général. À l’issue de la rencontre, sayyed el-Amine a mis l’accent sur « l’unité des Libanais et leur attachement à leur pays », estimant qu’il fallait « œuvrer pour créer une interaction nationale, loin des...