Sécurité - Ismaïl el-Khatib est décédé d’une « attaque cardiaque foudroyante », selon les FSI Émeutes à Majdel Anjar après la mort du chef du réseau d’el-Qaëda arrêté la semaine dernière

Des émeutes ont éclaté hier à Majdel Anjar (près du poste-frontière de Masnaa), après le décès d’Ismaïl el-Khatib, chef du réseau lié au groupe terroriste el-Qaëda, démantelé la semaine dernière. Le détenu a « été pris d’un malaise le matin et a été transporté immédiatement à l’hôpital Dahr el-Bacheq où il est décédé d’une attaque cardiaque foudroyante », selon un communiqué des FSI qui ne révèle pas le lieu de détention de Khatib. Un rapport de « médecins légistes, désignés par le parquet, donne les causes du décès », selon le texte. El-Khatib avait été déjà pris d’un « malaise respiratoire le 21 septembre et il avait reçu un traitement adéquat », poursuit le communiqué. Dans une première réaction à l’annonce du décès, des centaines de personnes se sont rassemblées devant la maison du défunt à Majdel Anjar en scandant « il n’y a de dieu que Dieu, et l’État est l’ennemi de Dieu ». L’un des participants a indiqué à l’AFP qu’« Ismaïl était en bonne santé », ajoutant : « C’est sûr qu’ils l’ont tué ». Tard en soirée, encouragés par le cheikh de la localité qui a réclamé la démission du ministre de l’Intérieur Élias Murr, les manifestants ont coupé la route internationale à la circulation avant de déclencher un mouvement de masse en direction de Chtaura. Des coups de feu ont été tirés et les protestataires ont lancé des pierres contre un poste de sécurité à la frontière, brisant ses vitres, sans qu’une patrouille de l’armée, qui se trouvait à proximité, n’intervienne. Ils s’en sont également pris aux voitures des passants et aux commerces. Un camion de l’armée syrienne qui roulait en direction de la frontière a été obligé de rebrousser chemin devant la foule en colère.