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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE - Heureuse lauréate d’un concours en Finlande Samantha Sayegh, championne du monde de karaoké (photo)

Follement émue, déçue, mais pas découragée le moins du monde. Samantha Sayegh est l’heureuse lauréate du concours de karaoké international organisé en Finlande du 28 au 31 juillet. Heureuse, certes, mais pas comblée: la jeune étudiante en arts et archéologie à l’UL s’étonne que ce prix, cette reconnaissance mondiale, ne lui ait ouvert aucune porte dans son pays natal. Il y a un an, membre de la chorale polyphonique de Baabdate, elle s’inscrit à un concours de karaoké local organisé – entre mars et avril 2004 – par Sidecom, une agence événementielle. Samantha est première parmi 80 candidats. Elle partage le titre avec son alter ego masculin Sami Gabriel qui a remporté, lui, la quatrième place à Heinola (Finlande). Les dignes représentants du karaoké libanais sont heureux d’avoir pu contribuer à porter haut les couleurs de leur pays. Dans cette petite ville finlandaise, 70 chanteurs en herbe venant de 15 pays (dont le Japon, les USA, l’Irlande, l’Italie et la Norvège) se disputaient le titre quatre jours durant. La lauréate libanaise a partagé le titre avec l’Autrichien Thomas Strubler. Sûre d’elle, sur scène, la Samantha. Elle se déhanche, remue sa chevelure, balaie l’air de ses bras. La reine du karaoké possède une voix chaude, limpide et puissante à la fois. Elle chante Hero, de Mariah Carey, ou Fame, d’Irène Cara, la chanson-titre du musical des années 80. Ses idoles ? Céline Dion, Aretha Franklin et la Carey, évidemment. « Pas seulement à cause de leurs voix magnifiques, mais aussi parce qu’elles ont beaucoup enduré et que cette souffrance a été sublimée dans leur manière de chanter », remarque-t-elle. « Heinola est une petite ville tranquille, raconte Samantha. Il pleuvait tout le temps, tout était gris mais, en fin de compte, c’etait mieux ainsi. Cela a favorisé ma concentration ». « Au fil des éliminatoires, je m’approchais de plus en plus de la première place. Et je n’en croyais pas mes yeux, ni mes oreilles ! » s’exclame la chanteuse. Le soir de la finale, de retour à l’hôtel, elle se rend finalement à l’évidence: la coupe en or est là, sur son chevet, brillant de mille feux. Elle envoie la bonne nouvelle par SMS à ses parents et amis. « Mes parents ont d’abord pensé que c’était une blague. Mes amis n’ont pas été étonnés. Ils s’y attendaient. » Samantha est toujours déterminée à aller jusqu’au bout. Elle espère, elle se dit prête à étudier les propositions. « La vie est un peu dure sous nos cieux pour ceux qui chantent en anglais ou en français. Les médias ne leur accordent pas l’attention donnée à ceux qui s’expriment en arabe, conclut-elle en précisant qu’elle possède aussi dans son répertoire des titres orientaux. À bon entendeur… M.G.H.
Follement émue, déçue, mais pas découragée le moins du monde. Samantha Sayegh est l’heureuse lauréate du concours de karaoké international organisé en Finlande du 28 au 31 juillet. Heureuse, certes, mais pas comblée: la jeune étudiante en arts et archéologie à l’UL s’étonne que ce prix, cette reconnaissance mondiale, ne lui ait ouvert aucune porte dans son pays natal.
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