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Actualités - OPINION

Lendemains bêlants

Le pire, quand on tripatouille la Constitution, ce n’est pas de complaire au président syrien en reconduisant le nôtre, mais de rallonger, par la même occasion, la paillasse de la pelletée des larbins qui leur gravitent autour. Car il n’y a rien de plus teigneux qu’un bêlant : quand il est instruit, il troque la plume pour le plumeau ; quand il est analphabète, il active le cirage sur les chaussures des deux patrons. Nouveau bouc émissaire des Bacharolâtres : Walid Joumblatt, qui a tiré l’inénarrable Assem Kanso de sa ronflette automnale et permis à Nader Sucre, Abderrahmane au carré et Wajih-le-Barri, trois quasi sous-fifres au Parlement, de sortir de l’anonymat. Résumé du barnum : tous seront pour le retrait des Syriens, le jour où les opposants cesseront d’être souverainistes. Et sans doute aussi pour les ânes, le jour où ils cesseront de braire. Puis ce fut la « guerre des hôtels ». Commodore contre Bristol où même le personnel des deux auberges s’est cru obligé d’adopter le sabir des croûtons qui ont financé les deux pince-fesses. Concierge baassiste contre réceptionniste kornet-chehwaniste, la saison touristique part en quenouille. Le Carlton, lui, a préféré cette fois rester à l’écart, jouant les Suisses neutres et pasteurisés. Entre-temps, le mot d’ordre est tombé : les mille pelés et deux mille tondus syriens, retournés au paradis du Baas, rappliqueront dare-dare au moindre petit testicule dans le consommé. Quant aux 15 000 autres spadassins qui bronzent dans le paysage, on avisera le jour où les 1 558 résolutions de l’Onu précédant la 1 559e du cru seront appliquées. C’est-à-dire quand les Anglais quitteront Gibraltar, les Turcs le nord de Chypre et les Russes les îles Kouriles. Résultat : l’Airbag de Koraytem pourra continuer de faire la gueule. Émile 1er a encore de beaux jours devant lui. Gaby NASR
Le pire, quand on tripatouille la Constitution, ce n’est pas de complaire au président syrien en reconduisant le nôtre, mais de rallonger, par la même occasion, la paillasse de la pelletée des larbins qui leur gravitent autour. Car il n’y a rien de plus teigneux qu’un bêlant : quand il est instruit, il troque la plume pour le plumeau ; quand il est analphabète, il active le...