Bourj Hammoud - Communiqués apaisants du Tachnag et du Rezkari Deux Kurdes syriens inculpés pour le meurtre de Pierre Affara

L’avocat général auprès de la cour d’appel du Mont-Liban, Joseph Khalil, a engagé des poursuites hier contre Adnan Farouk Aibo et Mohammed Hmeid Omar pour l’assassinat, à Bourj Hammoud la semaine dernière, de Pierre Affara, 20 ans. Les deux hommes, des Kurdes syriens habitant Bourj Hammoud, avaient poignardé le malheureux de plusieurs coups de couteau et avaient pris part à une manifestation subversive dans le quartier, jeudi dernier, peu avant leur arrestation. Dans le même cadre et suite aux heurts entre les ouvriers syriens (qui réagissaient aux diverses rixes qui ont suivi la mort d’Affara) et les FSI, dimanche soir à Dora, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Jean Fahed, à nié le fait que les divers affrontements de Bourj Hammoud aient provoqué mort d’homme. M. Fahed a engagé, par ailleurs, des poursuites contre six individus arrêtés dimanche soir et impliqués dans les heurts de Dora. Les affrontements dans cette zone de la banlieue est de Beyrouth, peuplée majoritairement d’Arméniens – mais aussi de Kurdes, de Syriens et de Palestiniens –, ont incité divers partis, dont les adhérents sont présents dans la zone, à réagir. Le Tachnag a publié ainsi un communiqué soulignant que « les événements à Nabaa et Bourj Hammoud ont été provoqués par un incident d’ordre personnel et ne sont en aucun cas motivés par des considérations confessionnelles. Ce sont des incidents d’ordre personnel qui se sont transformés en actes subversifs à l’issue de la mort d’un habitant du quartier et ils ne peuvent pas être considérés comme des affrontements entre les habitants de la région. » « Bourj Hammoud et ses habitants ont toujours été un exemple type de la convivialité », relève le texte. Pour sa part, le parti kurde Rezkari a publié un communiqué soulignant que « les événements de Bourj Hammoud découlent d’un incident personnel » et dénonçant « les forces occultes qui ont voulu semer le trouble entre les Kurdes et les Arméniens ». « Les Kurdes font partie du tissu national et n’ont jamais mis la sécurité du pays en jeu », indique le texte.