COMMUNAUTÉS « Les Églises doivent s’engager davantage pour la paix », selon Aram Ier

À l’occasion de la Journée internationale de la paix décrétée par les Nations unies et fixée au 21 septembre, le Conseil œcuménique des Églises, s’associant à la communauté internationale, a invité ses Églises membres à observer ce même jour une « Journée internationale de prière pour la paix ». À ce propos, le catholicos de Cilicie, Aram Ier, qui est également président du comité central du Conseil œcuménique des Églises, a publié un communiqué invitant les fidèles à un renouvellement de l’engagement en faveur de la paix et de la justice. « Dans un monde déchiré par les discours de haine, de méfiance, d’aliénation, les Églises doivent s’engager avec plus de force pour instaurer la paix, dit-il. Les religions doivent soutenir les Nations unies dans leurs efforts pour transformer leur mandat de sauvegarde de la paix en une mission d’édification de la paix. » Le communiqué qualifie la paix de « don de Dieu à l’humanité, par l’incarnation du Christ ». Or « une réalité donnée par Dieu ne peut être usurpée par l’homme, ce serait un péché envers Dieu ». La paix est aussi « une promesse divine, accordée à ceux qui sont prêts à l’accepter dans l’humilité et l’obéissance, à la sauvegarder, à la renforcer et à la garder comme un trésor caché ». Le communiqué ajoute que la paix est une mission confiée par Dieu, une partie intégrante de la vocation chrétienne, un « respect de la vie ». Il fait le lien entre les concepts de paix et de justice, qui vont nécessairement de pair, ainsi que la tolérance envers l’autre, par le respect de la différence. « La paix consiste à édifier la communauté, en reconnaissant les droits et les devoirs de tous, et en encourageant une collaboration fructueuse et des relations justes et transparentes », poursuit le texte. « Les religions sont mises au défi de collaborer ensemble pour édifier une société équitable, fondée sur la participation et l’éthique. Elles sont appelées à encourager le dialogue entre les civilisations (...) en faisant passer l’humanité d’une culture de mort à une culture de vie. » En effet, selon le Conseil œcuménique des Églises, la paix ne signifie pas que les ennemis sont vaincus, mais que l’inimitié est surmontée grâce à la compréhension et à la confiance mutuelles. « La paix n’est pas synonyme d’absence de conflit, mais de relations justes avec Dieu, nos prochains et la création », souligne le texte. Et de poursuivre : « Une vision authentique de la paix rejette l’unilatéralisme et encourage le multilatéralisme. Elle rejette toutes les idéologies qui nient la vie, la dignité, la justice et la liberté données par Dieu. Elle rejette toutes les formes de gouvernement qui refusent la participation et les droits des peuples. »