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Actualités - CHRONOLOGIE

CORRESPONDANCE - Un article en première page du « New York Times » Après le 11 septembre, les Arabes riches folâtrent au Liban (Photo)

WASHINGTON-Irène MOSALLI «Le Liban, à qui il est arrivé d’être associé au terrorisme, connaît actuellement un boom dans le tourisme et l’immobilier. Grâce au... terrorisme. Selon des officiels libanais et des visiteurs arabes, l’après-11 septembre a vu de riches Saoudiens et des gens du Golfe se tourner vers ce pays, ne se sentant plus les bienvenus en Europe et aux États-Unis. » Tel est le début d’un article publié il y a quelques jours à la première page du New York Times sous le titre : Après le 11 septembre, les Arabes riches folâtrent au Liban. L’article donne notamment la parole à Pierre Achkar, président du syndicat des propriétaires d’hôtels, et Joe Maatouk, à la tête de la BEAR (spécialisée dans l’immobilier). Tous deux expliquent comment le malheur des uns a fait le bonheur des autres. Après la guerre du Liban, toutes les activités qui caractérisaient Beyrouth (en tant que centre commercial, bancaire, culturel et touristique) ont été déplacées à Dubaï, que les investisseurs ont pleinement développé à cet effet. L’accord d’Oslo a redonné de l’espoir aux Libanais, qui se sont remis à l’œuvre. Mais vainement, comme on le sait. Les menaces terroristes pesant sur l’Arabie saoudite et les autres pays du Golfe ont à nouveau incité nombre de leurs ressortissants à retrouver le chemin du Liban. « En certains endroits, on se croirait à Ryad ou à Djeddah … On a dénombré plus d’un million de touristes cette année et la compagnie nationale aérienne, la MEA, a réalisé, pour la première fois depuis longtemps, des bénéfices de 22 millions de dollars », souligne le New York Times. Un pays de disparité L’article cite aussi le projet d’appartements de luxe de Joseph Ghobril, « 24 Park Avenue », construits en front de mer, avec un parking pour 650 voitures, un health club avec une piscine de 25 mètres de long et un salon situé en bas étage pour chauffeurs et gardes du corps. « Je ne me serais jamais imaginé, il y a dix ans, que ce lieu deviendrait si haut de gamme », dit Joseph Ghobril. Il est aussi question des grands hôtels : « Le Mövenpick, qui dépasse le Phoenicia Inter-Continental de par le nombre de ses véhicules 4x4 . Mais le Four Seasons représentera pour lui un défi. Il y a aussi le Royal et son parc aquatique et le Metropolitan Palace, qui sera connecté par un pont à un centre commercial. Quant au Sannine Zenith, il se propose de couvrir un pan de montagne avec trois terrains de golf, des villages à thèmes, des pentes de ski. On pourra directement y accéder par hélicoptère à partir de l’aéroport de Beyrouth ». En définitive, écrit l’auteur de ce reportage, ces constructions fastueuses s’élèvent « dans un pays de grande disparité, où la majorité de la population, en particulier les habitants des zones urbaines et rurales défavorisées, vit dans la pauvreté ». Le centre-ville n’est pas oublié, avec ses cafés occupés toute la nuit. « Côté touristes arabes il y en a peu qui portent le costume traditionnel (robe blanche pour les hommes et noire pour les femmes). Ils ont une allure occidentale. Pour les très jeunes, c’est les jeans, les hauts abrégés et les talons aiguille », souligne le New York Times.
WASHINGTON-Irène MOSALLI
«Le Liban, à qui il est arrivé d’être associé au terrorisme, connaît actuellement un boom dans le tourisme et l’immobilier. Grâce au... terrorisme. Selon des officiels libanais et des visiteurs arabes, l’après-11 septembre a vu de riches Saoudiens et des gens du Golfe se tourner vers ce pays, ne se sentant plus les bienvenus en Europe et aux...