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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Damas traite le Liban comme une province syrienne, estime Rahi Sfeir rappelle que nul, sinon lui-même, n’est habilité à s’exprimer en son nom

Le chef de l’Église maronite, le patriarche Nasrallah Sfeir, a regagné hier le siège patriarcal de Bkerké, au terme de son séjour d’été à Dimane (Liban-Nord). Aux correspondants de presse auxquels il faisait ses adieux, le patriarche a déclaré être parfois surpris des positions et propos que lui attribuent certains visiteurs, et qui sont rapportés dans la presse. Les propos tenus hier par le patriarche maronite semblent destinés aussi bien aux députés loyalistes, qui minimisent le désaccord de principe qui l’oppose au chef de l’État, au sujet de l’opportunité de la prorogation, qu’aux ultras de l’opposition. Le 21 juin dernier, rappellent des milieux proches de Bkerké, le patriarcat avait publié une mise au point soulignant que le patriarche « et seulement lui » exprimerait son propre point de vue sur les questions politiques fondamentales. Le chef de l’État pourrait effectuer une visite inopinée à Bkerké, aujourd’hui, pour y souhaiter bon retour au patriarche, note-t-on par ailleurs. Le Liban ? une province syrienne... Dans un entretien au quotidien koweïtien as-Siassa, l’évêque maronite de Jbeil, Béchara Rahi, a affirmé que « la Syrie se conduit au Liban comme dans une province syrienne en s’ingérant continuellement dans ses affaires internes ». Pour Mgr Rahi, l’appel des évêques maronites a mis le doigt sur la plaie et « dévoilé franchement la conduite insultante de Damas à l’égard des Libanais » et ses atteintes à la démocratie et aux institutions libanaises. « Si les résolutions internationales concernant le Liban avaient été exécutées, on n’en serait pas arrivé là », a ajouté Mgr Rahi, qui a appelé à « la mobilisation de toutes les bonnes volontés pour mettre un terme à l’emprise syrienne » sur le Liban. Selon l’évêque, « la prorogation du mandat du président Lahoud conduira au retour du Premier ministre Rafic Hariri », estimant que les résultats de cette prorogation « seront un surcroît de dégradation et d’effondrement économique et politique ». Depuis 1976, notre pays est la victime d’une coordination tacite entre les États-Unis et la Syrie, au détriment du Liban, a encore estimé l’évêque de Jbeil, précisant que « nul au Liban n’a chargé les États-Unis de demander des comptes à la Syrie ».

Le chef de l’Église maronite, le patriarche Nasrallah Sfeir, a regagné hier le siège patriarcal de Bkerké, au terme de son séjour d’été à Dimane (Liban-Nord). Aux correspondants de presse auxquels il faisait ses adieux, le patriarche a déclaré être parfois surpris des positions et propos que lui attribuent certains visiteurs, et qui sont rapportés dans la presse.
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