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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence - Une délégation parlementaire britannique reçue à Baabda Lahoud lie le retrait syrien à l’application de toutes les résolutions de l’Onu sur le P-O

Le président Émile Lahoud a réaffirmé hier que la présence de l’armée syrienne au Liban sera « une présence légale qui contribue au renforcement de la stabilité et de la sécurité dans la région », tant que les résolutions de l’Onu relatives à la crise régionale ne seront pas appliquées. Le chef de l’État s’exprimait devant une délégation parlementaire britannique conduite par Diana Organ, et comprenant Richard Burden, Aun Clayd, Baroness Northover, Colin Breed et Ian Luke. La délégation a été reçue par le chef de l’État en présence de l’ambassadeur James Watt et du conseiller présidentiel Georges Dib. Elle se trouve au Liban à l’invitation du comité d’amitié libano-britannique. Le Liban, a expliqué le président Lahoud, respecte les résolutions de l’Onu ayant pour objectif de renforcer la paix et la stabilité dans le monde. Il en réclame l’application, à commencer par la résolution 194, qui garantit le droit de retour des Palestiniens et l’échec de leur implantation dans les pays d’accueil, dont le Liban, ainsi que les résolutions 242 et 338, qui exigent le retrait israélien du Golan et de tous les territoires palestiniens occupés, et enfin la résolution 425 qui garantit le retrait du territoire libanais des fermes de Chebaa. Et le chef de l’État de souligner que « tant que ces résolutions resteront sans application, le Liban considèrera que la présence de l’armée syrienne sur son territoire est une présence légale qui contribue au renforcement de la stabilité et de la sécurité dans la région ». Explicitant ce point, des sources proches du pouvoir ont indiqué que pour M. Lahoud, la résolution 1559 serait considérée comme appliquée d’office une fois que les autres textes en rapport avec le Proche-Orient auront trouvé leur application, de sorte qu’avec la fin de l’état de guerre avec Israël, la présence militaire syrienne au Liban n’aurait plus de raison d’être. De même, le président Lahoud estime qu’avec la fin de l’état de guerre, la Résistance aurait accompli sa tâche militaire, ce qui signifie que l’armée libanaise pourrait alors se déployer à la frontière pour préserver la paix et sécuriser la zone frontalière. « Qui donc a intérêt à fragiliser cette stabilité en soulevant des questions qui sont du ressort exclusif de la souveraineté libanaise ? » s’est interrogé le chef de l’État, qui a énuméré, parmi ces questions, l’attachement aux relations privilégiées avec la Syrie, le maintien des armes de la Résistance, le déploiement de l’armée jusqu’à la frontière avant la fin de l’état de belligérance avec Israël et l’implantation des Palestiniens. « Les Libanais, a déclaré le chef de l’État sur cette question, refusent tout retour à un climat qui a failli venir à bout de leur patrie et de leur unité. » Par ailleurs, le président Lahoud a souligné devant ses hôtes que la liberté d’expression est garantie au Liban bien mieux que dans nombre de démocraties plus anciennes, affirmant que les Libanais s’expriment « loin des pressions et des entraves ». Le chef de l’État a par ailleurs insisté sur le fait que, concrètement parlant, le Liban et la Syrie se sont dressés contre le terrorisme et l’extrémisme et ont prouvé, dans les faits, leur condamnation des actions terroristes visant des vies innocentes. M. Lahoud a réaffirmé enfin que durant les trois prochaines années de son mandat, il veillera à ce que le Liban continue de jouer son rôle dans le dialogue des civilisations et des cultures. Délégation militaire syrienne La solidarité sans faille du Liban avec la Syrie a été, par ailleurs, au cœur de la visite effectuée à Baabda par une délégation militaire syrienne, venue présenter au chef de l’État les félicitations du commandement militaire syrien, à l’occasion de la prorogation de son mandat. Les vœux de l’armée syrienne ont été transmis par le général Adib Jassem, qui présidait une délégation des forces armées syriennes en poste au Liban. Ce dernier a remis au chef de l’État un message de félicitations du ministre syrien de la Défense et commandant en chef de l’armée syrienne, le général Hassan Turkmani. Le président de la République a saisi l’occasion pour qualifier les rapports « de fraternité, de coopération et de coordination » entre le Liban et la Syrie de « modèle » dont devraient s’inspirer les autres pays arabes. Il a également fait l’éloge du rôle joué par l’armée syrienne dans la réunification de l’armée libanaise. M. Lahoud a également reçu les ambassadeurs du Pakistan, du Brésil et d’Algérie, ainsi que le chargé d’affaires de l’ambassade des Philippines. Il les a remerciés de s’être tenus aux côtés du Liban, lors du vote de la résolution 1559 par le Conseil de sécurité de l’Onu. Enfin, le président Lahoud a reçu une délégation de l’Association des banques, conduite par son président, Joseph Torbey. Ce dernier a estimé que la prorogation est « une bénédiction » pour le pays et a formulé l’espoir qu’elle permettra au pays de faire face à ses difficultés, notamment économiques et financières. Un « cheval de Troie » Pour en revenir à la délégation parlementaire britannique, elle a également conféré avec le président de la Chambre, Nabih Berry, qui a réitéré son avis sur la résolution 1559, la qualifiant de « cheval de Troie » dont les effets ne vont pas dans le sens de l’intérêt du Liban. M. Berry a remis à la délégation copie d’un mémorandum en ce sens qu’il a adressé au secrétaire général de l’Onu, au Parlement européen, à la Fédération parlementaire mondiale, à la Fédération parlementaire arabe et aux pays membres de l’Organisation de la conférence islamique et à d’autres instances internationales. Notons que la délégation parlementaire britannique a été, en outre, reçue hier par les vice-présidents de la Chambre et du Conseil des ministres.
Le président Émile Lahoud a réaffirmé hier que la présence de l’armée syrienne au Liban sera « une présence légale qui contribue au renforcement de la stabilité et de la sécurité dans la région », tant que les résolutions de l’Onu relatives à la crise régionale ne seront pas appliquées.
Le chef de l’État s’exprimait devant une délégation parlementaire...