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Actualités - CHRONOLOGIE

Un « resto sourire » et une perspective de travail pour les mères de famille « Bassma » rend le sourire aux plus démunis et lance de nouveaux projets (photo)

Cela fait deux ans que l’association « Bassma » (« sourire » en arabe) tente d’apporter de l’espoir dans les foyers les plus démunis. Cette action humanitaire, qui a commencé par se concentrer sur l’alimentaire avant d’englober bien d’autres aspects de la vie quotidienne de ces oubliés du développement, est menée par des jeunes de 20 à 36 ans. Deux nouveaux projets ont été mis sur les rails en 2004 par l’association, alors que celle-ci s’apprête à tenir son dîner annuel le jeudi 9 septembre. Sandra Khlat et Linda Karam, respectivement présidente et secrétaire générale de Bassma, expriment volontiers tout l’épanouissement que leur apporte cette action sociale pour laquelle elles, ainsi que les 35 autres membres de l’association, sacrifient une bonne partie de leur temps. Tout a commencé lorsque Sandra Khlat a décidé « de réaliser un vieux rêve, qui a pu être concrétisé grâce au PDG de la Société générale de banque au Liban (SGBL), Maurice Sehnaoui, qui nous a aidés à faire les premiers contacts ». Aujourd’hui, Bassma vient en aide à quelque 27 familles des plus démunies. Des équipes de deux personnes se chargent de faire une visite mensuelle aux foyers pris en charge par l’association pour leur apporter une aide alimentaire, obtenue directement par l’intermédiaire de sponsors. Mais il est très vite apparu que, dans ces cas particulièrement dramatiques, l’aide alimentaire ne suffisait pas. Les besoins sont tellement importants que les bénévoles se sont vus acculés à travailler à plusieurs niveaux, abordant les questions de scolarité, d’emploi, de soins médicaux... Les cas sont traités individuellement, par des concertations de groupe d’où découlent les solutions. Les membres de l’association se sont organisés en commissions, l’une pour l’emploi, l’autre pour la scolarité, etc. Les familles démunies prises en charge représentent le plus souvent des cas sociaux lourds, ce qui n’en rend la tâche que plus ardue, comme le constate Sandra Khlat. Mais la difficulté est loin de décourager ces jeunes bénévoles, qui poursuivent leurs études ou leurs carrières professionnelles par ailleurs, et qui, de par leur travail social, apprennent à connaître un monde qu’ils ne faisaient que côtoyer auparavant. Toutefois, la philosophie profonde de l’action de Bassma, telle que présentée par sa présidente, repose sur l’idée d’autonomisation de ces ménages à long terme, afin de ne pas les rendre dépendants de l’aide alimentaire. D’où l’idée de la recherche d’emplois à ces familles. Production artisanale dans les foyers Dans sa quête permanente de nouvelles activités pour l’aide aux plus pauvres, Bassma a conçu deux projets pour l’année 2004, dont l’un a déjà été réalisé et l’autre est en période d’étude. Le premier consiste en un « resto du cœur » baptisé « resto sourire ». Il accueille dorénavant une centaine de personnes toutes les semaines. Des plats chauds sont offerts par l’hôtel Metropolitan (Sin el-Fil). Bien que ces personnes ne fassent pas partie des familles de Bassma, les membres de l’association n’en essaient pas moins de s’enquérir de leur situation et de les aider, par les moyens dont ils disposent, à trouver du travail. Le second projet s’inscrit par excellence dans le cadre de la durabilité du travail social, puisqu’il s’agit de créer une action qui permettra aux mères de famille, souvent privées de la présence de leur mari, de travailler chez elles pour pourvoir aux besoins de leurs enfants. Une étude de marché est actuellement effectuée par un jeune étudiant à HEC : l’objectif est de déterminer quelles productions artisanales pourraient être écoulées sur le marché tout en étant faciles à fabriquer par les femmes. Les premiers résultats donnent trois produits pour favoris : les bougies décoratives, la poterie et le kebbé. Sandra Khlat précise cependant que « nous voulons que nos familles profitent du projet, mais notre but n’est pas de faire de la concurrence à d’autres ONG ». Par ailleurs, vu l’état de délabrement dans lequel se trouvent généralement les domiciles des familles de Bassma, un projet visant à effectuer les travaux nécessaires sur place est envisagé par l’association. Outre les sponsors alimentaires, Bassma dépend largement de l’autofinancement, rendu possible par les activités organisées par l’association comme le dîner annuel, des soirées de karaoké, des « beach party »... Mais de plus en plus, les donations occupent une place importante (25 % en 2003, 50 % en 2004). Il est possible de faire des donations ponctuelles ou régulières, en contribuant au compte en banque de Bassma à la SGBL. L’association a également lancé un système de parrainage scolaire pour 20 000 LL par mois et par enfant. Il faut signaler que le dîner annuel de Bassma aura lieu le jeudi 9 septembre à l’École supérieure des affaires (ESA). Les billets sont toujours en vente au magasin d’articles de sport « Choses », à Badaro, et dans les locaux d’ADESA (anciens de l’ESA), au bâtiment de la grande école à Clemenceau. Pour plus d’informations, il est possible de contacter l’association à son adresse électronique : info@bassma.org. On peut également consulter le site Internet www.bassma.org. S. B.
Cela fait deux ans que l’association « Bassma » (« sourire » en arabe) tente d’apporter de l’espoir dans les foyers les plus démunis. Cette action humanitaire, qui a commencé par se concentrer sur l’alimentaire avant d’englober bien d’autres aspects de la vie quotidienne de ces oubliés du développement, est menée par des jeunes de 20 à 36 ans. Deux nouveaux...