Le chef de l’État appelle à « tourner la page du passé »

Au lendemain de l’amendement constitutionnel voté par le Parlement, le président de la République, Émile Lahoud, a assuré que « nous sommes au seuil d’une nouvelle étape », dont le leitmotiv sera de « tourner la page du passé et de regarder vers l’avenir ». Il a appelé à « œuvrer pour une atmosphère de réconciliation et de pardon entre les différentes composantes du peuple libanais ». Dans un communiqué de la présidence, M. Lahoud a souligné la nécessité de « déployer tous les efforts possibles pour rapprocher les citoyens de l’État, en s’occupant d’eux convenablement », notamment après « la vague de plaintes apparue dernièrement ». M. Lahoud a remercié « les présidents et les membres du Parlement et du gouvernement, ainsi que tous ceux qui lui ont exprimé leur soutien, pour la confiance qu’ils lui ont accordée ». Il a néanmoins englobé dans ses remerciements ceux qui se sont opposés à l’amendement de la Constitution, puisque « les différences d’opinions sur les questions internes n’expriment nullement une inimitié, mais constituent le fondement du régime démocratique libanais », a-t-il dit. « Sur cette base, je refuse que les résultats de la journée d’hier fassent des gagnants et des perdants, a souligné le général Lahoud. Nous sommes tous victorieux du fait du civisme dont a fait preuve la société libanaise, en gardant le débat politique, quelle que soit sa vivacité, dans le cadre de l’expression politique et médiatique, ce qui atteste de la santé et de la solidité de notre système libanais », a ajouté le président Lahoud. Tendant « sa main et son cœur à tous, sans exception », il a déclaré que « le palais de Baabda accueillera tout le monde, sans aucune discrimination ».