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Actualités - CHRONOLOGIE

CONCERTS Raoul Di Blasio pour deux soirées torrides Le beau Latino a flambé les cœurs et les planches au Biel (photo)

Ces dames pourraient l’approuver à l’unanimité, s’il venait à dire: «Je n’ai pas changé!» Raoul Di Blasio n’a en effet pas changé depuis son dernier passage au Liban, en août 1995. Il est toujours ce bel hidalgo qui parle et joue au piano avec ce charmant accent venu d’Argentine, la coiffure relevée en demi-queue, les cheveux et la moustache noirs, le sourire craquant et un talent intact. On se serait cru un 14 février, à la Saint-Valentin, car tous les amoureux étaient là pour sceller leur union sur des airs de Raoul Di Blasio. Spécialiste de l’amour et spécialiste des femmes, ce Raoul, car on l’a vite appelé Raoul. Un beau parleur, un homme de scène qui a, outre le talent de magnifiquement jouer au piano, celui de savoir mener un spectacle durant plus de deux heures, sans entracte, improviser des moments saisis au détour d’un mot lancé par un spectateur ou une intervention dont il fait un dialogue; il est même prêt, et il l’a fait à plusieurs reprises, à interrompre un début de chanson pour jouer, spontanément, un air demandé par une fan en extase. C’est un peu tout cela, Raoul di Blasio, et c’est surtout un artiste généreux qui joue du piano debout, assis, qui s’est fait connaître en 1985 avec son «Piano Di America», un piano qu’il transporte avec lui de succès en succès et qui transporte son audience, en douceur, sur la planète romantique de l’amour. Une palette de chansons C’est dans la pénombre d’une scène noyée dans la fumée que Di Blasio est apparu, discrètement et sobrement, en costume noir. Il laissera vite tomber la veste. Deux écrans géants accompagnant chacun de ses gestes, l’homme, en gros plan, ses mains et sa musique n’ont pris aucune ride. Ouverture sur Li Beyrouth, bel hommage à cette ville, et un peuple qui possède, selon lui, «une belle âme»; un pays qu’il semble aimer au point de vouloir y revenir très vite. Qu’il interprète La Bohême de Aznavour, Don’t Cry for me Argentina, ou ses succès, – certains datent de plus de douze ans –, Melissa, Barocco et Hasta que te conoci, ce virtuose du piano offre un véritable spectacle où tous les sons, d’Espagne à la Russie, sont parfaitement maîtrisés. Entre lui et son piano, c’est une belle histoire d’amour qui dure. Le dialogue et la complicité sont parfaits. Sa musique, tour à tour tendre, charmeuse, nostalgique, s’emporte peu à peu, s’emballe, s’exprime; les notes sautillent, s’éparpillent, il les rattrape et c’est reparti pour un nouveau tour en musique. Le public, 80% de femmes, est ravi. Et à leur tête la Première dame, Andrée Lahoud, ainsi que Mona Hraoui qui semblaient enchantées. Les airs sont fredonnés en écho et les applaudissements fusent. L’apothéose finale fut le duo parfait avec Guy Manoukian et ses musiciens. Un Raoul Di Blasio en version orientale, et de très belles interprétations de Nassam Alaina Alhaoua et La Inta Habibi. Bel hommage à Feyrouz et une clôture en beauté avec Harem, le tube à succès de Manoukian, joué à quatre mains. Il avait promis à son audience une soirée inoubliable… Elle le fut, légère, agréable et variée. Chaude, enfin, à l’image de ce grand séducteur… Carla HENOUD
Ces dames pourraient l’approuver à l’unanimité, s’il venait à dire: «Je n’ai pas changé!» Raoul Di Blasio n’a en effet pas changé depuis son dernier passage au Liban, en août 1995. Il est toujours ce bel hidalgo qui parle et joue au piano avec ce charmant accent venu d’Argentine, la coiffure relevée en demi-queue, les cheveux et la moustache noirs, le sourire craquant et un...