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Actualités - CHRONOLOGIE

Le leader du PSP maintient son opposition à tout amendement de la Constitution Joumblatt : « Un Liban démocratique est nécessaire pour la Syrie »

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a maintenu hier le ton en ce qui concerne le projet d’amendement de la Constitution libanaise pour proroger le mandat du président Émile Lahoud, exprimant en outre son scepticisme quant à l’utilité de la campagne internationale contre la Syrie. Il a également exprimé son total accord avec le « volet interne » du communiqué des évêques maronites. M. Joumblatt a réaffirmé ses positions après une réunion des membres de son bloc parlementaire. À l’issue de la réunion, il a réitéré son opposition à toute prorogation du mandat Lahoud, ainsi qu’à toute atteinte aux libertés, déclarant qu’« un Liban démocratique est nécessaire pour le monde arabe et la Syrie ». Il a ensuite douté de l’utilité de la campagne internationale menée contre l’amendement de la Constitution. « Je ne pense pas que ces pressions internationales serviront à quelque chose », a-t-il affirmé. Dévoilant que « la plupart des membres de la Rencontre démocratique soutiennent le communiqué des évêques dans son volet interne », il a souligné des divergences entre sa position et celle du patriarche Sfeir concernant le volet international, notamment les relations libano-syriennes : « J’ai toujours été contre le retrait des forces syriennes du Liban, a-t-il souligné. Mais cela ne m’empêche pas de demander un rééquilibrage des relations entre les deux pays. » Il a cependant justifié les positions du patriarche sur cette question, affirmant que ce dernier, étant un des principaux parrains de l’accord de Taëf, avait le droit de demander où en était son exécution. Il a également déclaré que le patriarche Sfeir avait « des motivations purement internes pour défendre de telles positions, sans aucune considération internationale ». Il a ensuite fait référence aux dix points élaborés il y a une dizaine de jours par la Rencontre pour dessiner le profil du candidat idéal, affirmant que ces points expliquaient parfaitement ses positions actuelles. « Mais ceux qui ont pris hâtivement la décision de proroger le mandat présidentiel n’ont pas pris la peine de les lire », a-t-il dit. M. Joumblatt a également fait état de tentatives visant à diviser son bloc parlementaire. « Des invitations personnelles pour se rendre à Baabda ont été adressées à certains membres de la Rencontre, a-t-il précisé. Mais nous avons pris la décision de les refuser. Si le président Lahoud veut nous rencontrer, en tant que rassemblement et après le vote, nous serons prêts à aller le voir pour lui expliquer la teneur des dix points », a souligné M. Joumblatt. En ce qui concerne d’éventuelles pressions exercées sur sa personne pour l’amener à modifier ses positions, il a déclaré « être habitué à de telles pressions », les qualifiant de « ridicules ». « Ces comportements sont comiques, a-t-il relevé. Ces crétins ont muté le chef du poste de gendarmerie de Moukhtara pour m’empêcher, pensent-ils, de procéder à un coup d’État par le biais de ce poste. C’est grotesque. Cela dévoile un esprit mesquin. » Réponse à Salam Signalons, par ailleurs, que le chef du PSP a réagi hier aux propos tenus par l’ancien député de Beyrouth, Tammam Salam, qui avait invité mardi les candidats à la présidentielle à se retirer de la bataille pour laisser la voie libre au président Émile Lahoud de manière à couper l’herbe sous les pieds des puissances étrangères qui, avait-il dit, cherchent à utiliser l’échéance de la présidentielle pour faire pression sur la Syrie. Sur un ton ironique, M. Joumblatt a « félicité » M. Salam pour son « imagination fertile », estimant que ce dernier ne mérite même pas des reproches car il « ignore la différence majeure qui existe entre les positions de principe et les compromis politiques ». Le leader druze a affirmé qu’après les vœux exprimés par le député Salam aux Joumblatt pour le mariage de leur fils Taymour, c’était au tour du chef du PSP de « complimenter » l’ancien député de Beyrouth pour son « imagination débordante » qui « l’empêche de discerner » les vrais militants de ceux qui ne le sont pas.

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a maintenu hier le ton en ce qui concerne le projet d’amendement de la Constitution libanaise pour proroger le mandat du président Émile Lahoud, exprimant en outre son scepticisme quant à l’utilité de la campagne internationale contre la Syrie. Il a également exprimé son total accord avec le « volet interne » du...