EUROBONDS - Le ministère des Finances annonce le succès de la transaction L’opération de swap a porté sur 1,54 milliard de dollars

Le ministère des Finances a clôturé hier à 15h00 l’opération de swap sur des eurobonds arrivant à échéance en 2005 et qui a porté sur un montant total de 1,54 milliard de dollars. Le chiffre définitif sera précisé mardi prochain, lundi étant férié à Londres et New York. « Malgré le climat de tension politique dans lequel elle s’est déroulée, l’opération est un succès », a commenté hier le conseiller du ministre, Jihad Azour. De fait, les nouveaux titres émis à échéance 2010 et 2012 ont été souscrits à 53 %, alors que, « généralement, le taux de succès est de 30 à 40 % », précise-t-il. L’émission d’eurobonds à échéance du 5 mars 2010, portant un intérêt de 7,125 %, a été souscrite à hauteur de 1,265 milliard de dollars et celle arrivant à échéance le 7 septembre 2012 et portant un intérêt de 7,75 % a été souscrite à hauteur de 275 millions de dollars. La souscription a été réalisée en numéraire à hauteur de 354 millions de dollars et par échange à hauteur de 1,186 milliard de dollars. Au total, la proposition de swap portait sur trois types d’obligations arrivant à échéance en 2005 pour un montant de 2,3 milliards de dollars. L’opération devait être réalisée avant septembre, sur décision du Conseil des ministres. « Lever ainsi près de 1,5 milliard de dollars, sur les 2,3 milliards de dollars proposés, représente un succès, dit-on de source bancaire. Si toute l’émission avait été souscrite cela aurait signifié que le rendement était trop généreux. » Malgré les réticences de certaines d’entre elles, ce sont surtout les grandes banques qui ont souscrit à l’opération de swap, ainsi que des particuliers. La Banque centrale et la CNSS ne détenaient pas d’eurobonds arrivant à échéance en 2005, explique Jihad Azour. Au-delà du niveau de la souscription, en volume, le ministère des Finances est satisfait des conditions obtenues en termes de prix, la priorité du Trésor étant de contenir le poids du service de la dette. Sibylle RIZK