La libération de Mohammed Raad, « une réponse à l’appel du comité des ulémas sunnites » Le dernier otage libanais en Irak a été relâché par ses ravisseurs (photo)

Mohammed Raad, un otage libanais enlevé depuis plus d’une semaine en Irak, a été relâché, selon un document vidéo diffusé hier par la LBC dans lequel les ravisseurs annoncent sa libération. Dans l’enregistrement diffusé par la chaîne privée, les ravisseurs, qui se présentent sous le nom de « Mouvement islamique des moudjahidine d’Irak – Brigades de Seïf el-islam », ont annoncé la libération de Mohammed Raad, 27 ans, né à Bednayel, affirmant qu’elle était une « réponse à un appel du comité des ulémas (sunnites) en Irak ». Assurant que M. Raad « collaborait avec les forces d’occupation », les ravisseurs ont appelé les Libanais à « empêcher leurs concitoyens de collaborer avec l’occupation ». Mohammed Raad, dernier otage encore en détention en Irak, est apparu dans le document vidéo vêtu d’un pantalon et d’une chemise et portant une carte d’identité, assis sur une chaise. Derrière lui, se tiennent trois hommes armés cagoulés devant une bannière portant le nom du groupe. Avec cette libération, il ne reste plus d’otage libanais en Irak. « Nous annonçons à nos frères au Liban que les hommes de la résistance considèrent tous ceux qui collaborent avec l’occupant ou lui rendent service comme faisant partie de l’occupation même, quelles que soient leur appartenance ethnique ou religieuse ou leur nationalité », ont affirmé les ravisseurs dans un message adressé aux Libanais. La libération de Mohammed Raad répond également, ont-ils indiqué, à des appels de « responsables libanais affirmant que les moudjahidine prennent pour cible les Libanais sans raison ». Ils ont salué les Libanais « qui ont repoussé l’armée sioniste », en allusion au retrait israélien du Liban en mai 2000. « Leur cause est la nôtre, nous sommes une même famille », ajoutent-ils. Mohammed Raad s’était rendu en Irak pour se fiancer à la fille de son oncle maternel, avait affirmé son père, Youssef Raad. Après l’annonce de sa libération, le père a proclamé son soutien à la « résistance irakienne contre l’occupation ». « Nous soutenons la résistance irakienne contre l’occupation », a-t-il déclaré, exprimant ses remerciements pour « toutes les parties » qui ont contribué à l’élargissement de son fils. Depuis le début de la vague d’enlèvements en Irak, au printemps, une quinzaine de Libanais ont été la cible de rapts crapuleux et la majorité ont été relâchés après le paiement d’une rançon. Mais l’un d’eux, Hussein Olayyan, travaillant pour une société de télécommunications, a été égorgé en juin par ses ravisseurs, membres d’un groupe armé, les « Brigades de la colère islamique ».