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Actualités - CHRONOLOGIE

L’« Appel de Beyrouth » publié dans la revue française « Esprit »

«Beyrouth a été la ville de toutes les folies et (...) nous voulons en faire le symbole d’un autre monde, d’un monde meilleur, d’un monde moins inhumain, pour reprendre l’expression d’un grand journaliste libanais, Georges Naccache. » C’est en ces termes que M. Samir Frangié, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, explique le choix du nom « Appel de Beyrouth » pour désigner le texte consensuel qu’il a élaboré avec plusieurs personnalités éminentes de la société civile, toutes appartenances communautaires confondues. Après le journal Le Monde, qui lui avait consacré sa une en juin dernier, l’« Appel de Beyrouth » vient d’être publié dans le numéro d’août-septembre de la revue française Esprit. L’occasion pour la revue de consacrer une interview académique d’une dizaine de pages à M. Frangié sur certains des thèmes qui sous-tendent le texte, notamment la connaissance de la violence, l’autocritique et la reconnaissance non plus collective, mais personnelle, de la responsabilité commune, la mémoire de la guerre, la voie arabe vers la modernité et les relations ambivalentes entre l’Orient et l’Occident. « C’est une prise de conscience d’une responsabilité non plus collective, mais personnelle, liée au renoncement inconditionnel à la violence, qui nous permet aujourd’hui de rouvrir le dossier de la guerre. Il ne s’agit pas de juger les vivants, mais de nous réapproprier notre mémoire, car c’est le fait d’assumer la responsabilité de notre passé qui nous donne la possibilité de nous engager pour l’avenir. C’est également le fait de comprendre qui nous permettra de remettre en ordre les multiples appartenances qui constituent notre personnalité et éviter de tomber, une nouvelle fois, dans le piège des “Identités meurtrières” dont parle notre compatriote, Amin Maalouf », a indiqué M. Frangié. Expliquant la dynamique sous-jacente au texte, il a rappelé que « le pouvoir libanais ne peut tolérer aucun rapprochement islamo-chrétien, car il justifie sa volonté de maintenir les troupes syriennes au Liban par le fait que les Libanais ne sont pas mûrs pour s’entendre entre eux et que seule la présence syrienne empêche la reprise de la guerre civile. » Un prétexte que l’« Appel », élaboré communément par des chrétiens et des musulmans, fait voler en éclats, a-t-il indiqué.
«Beyrouth a été la ville de toutes les folies et (...) nous voulons en faire le symbole d’un autre monde, d’un monde meilleur, d’un monde moins inhumain, pour reprendre l’expression d’un grand journaliste libanais, Georges Naccache. » C’est en ces termes que M. Samir Frangié, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, explique le choix du nom « Appel de Beyrouth »...