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RENCONTRE - Zahra al-Kharji, comédienne du Koweït… Une brune piquante, dans le vent… (photo)

Des yeux noirs pétillants, des talons aiguilles, une jupette en jeans, un chemisier rose, des colifichets en pierres semi-précieuses, des boucles d’oreille en étoiles transparentes, un fichu bordeaux dans les cheveux noirs relevés en chignon au haut de la tête, voilà Zahra al-Kharji, une comédienne du Koweït, jeune femme dans le vent… Catwalk, ongles laqués et discours feutré pour cette actrice venue à Beyrouth présenter une pièce de théâtre intitulée Bint Issa de Naji el-Hay, avec une mise en scène de Mousseed Azzani, dans le cadre du 7e Festival de théâtre universitaire international de la LAU. Rencontre informelle avec une personne du monde arabe connue aussi sur le petit écran et dont les feuilletons télévisés à grand succès populaire passent actuellement sur nos chaînes. Sirotant sa limonade qu’elle trouve trop acide, mine coquine et attitude espiègle, Zahra évoque en douceur ses années d’études et d’université au Koweït, puis se souvient des cours de formation pour le «shooting» à Londres et de maintien avec défilé au podium à Milan. Et puis elle déclare en riant: «Moi qui était rentrée pour capter les gens dans l’œil de la caméra, me voilà prise en chasse par les photographes…». Ironie du sort ou destin, allez savoir! Du théâtre pour enfants à celui des adultes… Toujours est-il que de ses premières apparitions en public en tant que «gymnaste» paradant pour les enfants, elle se voit proposer des rôles phares pour le théâtre des tout-petits. Rôle qu’elle assume, depuis Fitna dans Ahmed et les lions, avec talent et application (oui, oui, elle aime beaucoup Chantal Goya!) en campant les héroïnes du vert paradis des amours enfantines, à savoir Cendrillon, le Chaperon Rouge, Barbie, Sally… et la liste est bien longue… Danse, chant et «musical show» sont son domaine. Les femmes ont-elles un rôle actif dans la société koweïtienne? «Oui, confie-t-elle. Les femmes sont sous les feux de la rampe depuis 1960 et, personnellement, j’appartiens à la quatrième génération de comédiennes qui s’activent entre les quatre théâtres d’État que nous avons et dans le circuit d’autres, privés et commerciaux. Un acteur vit bien de son travail au Koweït, car l’Union des artistes est présente et efficace.» Héroïne du petit écran Désignée pour représenter le Koweït dans le Golfe et les pays arabes, Zahra s’est taillé par ailleurs un succès grâce à sa présence dans plus de six feuilletons télévisés arabes des plus «branchés»: Al-Karar al-akhir (La dernière décision), Darat al-ayam (Les jours ont passé), Douroub el-chak (Les chemins du doute ), Jirh el-zaman (La blessure du temps), Yom Akhar (Un autre jour). Entre femme fatale, jeune fille lutine, séductrice ou vamp, Zahra a multiplié les images «fortes» d’une actrice aux compositions panachées, mais ses préférences vont surtout aux rôles de fantaisie… Côté théâtre, mais cette fois celui des adultes où divertissement, critique sociale et performance vont de pair, elle a trié sur le volet quatre œuvres à dominance de «musical»: Mourahek fil khamsin (Adolescent à cinquante ans), Sah el-lasanak (Bon langage), Killak nazar (Tout regard) et Ya ana ya el-banat (Ou moi ou les filles). Et pourquoi le cinéma ne l’a pas encore attirée dans ses filets? «Tout simplement parce que le Koweït n’a pas encore de cinéma!» dit-elle ingénument. S’intéresse-t-elle au chant? «Oui j’aimerais beaucoup faire carrière dans la chanson où d’ailleurs j’ai enregistré des clips, mais je juge que ce n’est pas encore le bon moment… Alors j’attends!» Nous aussi! Comment Zahra voit les comédiens et le paysage théâtral libanais? Très discrète sur ce plan, elle ne laisse rien filtrer de ses sentiments et de ses impressions. Ou presque. Non, elle n’a pas eu le temps d’assister à des pièces qui sont à l’affiche, pas plus qu’elle n’a fait des mondanités dans les festivals. Mais elle laisse tomber cette réflexion intéressante pour qui sait comprendre, pour des Libanais noyés sous le flot de chanteurs et chanteuses de charme: «Les chanteurs sont de bons comédiens…» En effet, quand on voit le déballage des clips sur les petits écrans locaux, rien que des sous-Britney Spears, Madonna, Justin Timberlake ou Robin Williams! Et dire déjà que les vrais chanteurs du genre sont loin d’être une édifiante référence… Allons, dernière boutade d’une actrice qui fait très Pascale Petit... Quels sont les ambitions et les rêves de Zahra? «Je suis une incorrigible optimiste. J’aime le renouvellement et mon ambition n’a pas de limite. Mes rôles m’influencent énormément. Le théâtre c’est toute ma vie et c’est là où je m’exprime le mieux. » Edgar DAVIDIAN
Des yeux noirs pétillants, des talons aiguilles, une jupette en jeans, un chemisier rose, des colifichets en pierres semi-précieuses, des boucles d’oreille en étoiles transparentes, un fichu bordeaux dans les cheveux noirs relevés en chignon au haut de la tête, voilà Zahra al-Kharji, une comédienne du Koweït, jeune femme dans le vent… Catwalk, ongles laqués et discours...