Ahmed Kabalan : « Nous avons besoin d’un changement au niveau des présidences »

«Nous avons besoin de changement de toute urgence, à commencer par les présidences. » C’est ce qu’a déclaré hier le mufti jaafari Ahmed Kabalan, fils du vice-président du Conseil supérieur chiite cheikh Abdel Amir dans son prêche du vendredi. Estimant que le fossé entre les gouvernants et les gouvernés s’est élargi et que la crise s’est aggravée, le mufti a affirmé qu’à l’heure où le monde évolue, nous continuons à expérimenter au Liban la politique des axes, de l’hégémonie et du monopole au niveau de la décision, comme si cet état de fait était devenu un héritage qui se transmet entre gens du pouvoir. S’adressant aux responsables politiques, il les a conviés à effectuer une autocritique et une analyse de la situation et à « sortir de leur tour d’ivoire » en s’éloignant du citoyen devenu « étranger dans son propre pays ». Selon lui, l’élection présidentielle ne doit pas servir à « consacrer une coutume » mais doit être plutôt une occasion de redynamiser et assainir la vie politique.