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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition « De quel droit le président syrien tient-il des consultations ? » s’interroge le PNL

«Qui a donné au président syrien Bachar el-Assad le droit de tenir des consultations, comme s’il était sur le point de nommer un mohafez syrien ou les membres de son gouvernement ? » Telle est la question que s’est posée hier le Parti national libéral (PNL), réuni sous la présidence de M. Dory Chamoun. Commentant ces consultations, le PNL les a qualifiées de « tradition instaurée par Damas depuis l’entrée de ses troupes au Liban et le début de ses ingérences dans les affaires libanaises, au mépris de la Constitution, des lois, des coutumes et des usages reconnus internationalement ». « Nous voyons dans ces convocations une volonté nette de s’ingérer arbitrairement (dans les affaires libanaises) et de froisser les sentiments de larges fractions de Libanais », a poursuivi le PNL. Selon qui les consultations prouvent également « que la domination se poursuit » et que Damas est déterminé à « marginaliser la volonté nationale et à défier les instances internationales qui veillent au respect des résolutions internationales et des relations interétatiques ». S’arrêtant sur l’expression de « libanisation de l’échéance présidentielle », le PNL a noté qu’elle « se limite à notifier les convoqués de la décision de celui qui convoque. Lequel laisse à ses hôtes “l’honneur” de rivaliser pour avoir la primeur d’annoncer la décision, avant de l’expliquer et de la défendre, pour la libaniser ». « Ceux parmi eux qui sont le plus portés sur l’interprétation ont commencé à mettre leur génie à contribution pour trouver les motifs, les accoler aux slogans, en veillant à trouver le bon angle et le bon cadre théorique pour faire circuler cette décision – dans l’attente de la récompense », a poursuivi le communiqué. « Nous comprenons le désir que possède Damas d’imposer son choix pour consolider le suivisme et compléter le processus de syrianisation du pays du Cèdre. Cependant, nous sommes étonnés par son mépris du rejet de sa domination par les Libanais libres, qui en ont ras le bol de ses ingérences flagrantes dans leurs affaires et de ses pratiques condescendantes et humiliantes. Des pratiques qui ne sont plus tolérées à une époque où les régimes totalitaires se sont effondrés et où les peuples et les nations se sont libérés », a-t-il ajouté. « Pourquoi heurter les sentiments des Libanais libres et les pousser au radicalisme ? Existe-t-il une volonté d’aviver les scissions entre les Libanais, par le biais d’un classement entre ceux d’entre eux qui sont suivistes et ceux qui sont souverainistes ? Si cela est le cas, les responsables de cette entreprise auront ignoré nos appels répétés à l’assainissement des relations et à leur restructuration en fonction des principes d’égalité, de bon voisinage et de reconnaissance mutuelle de l’indépendance, de la souveraineté et des spécificités de chacun des deux pays. Ils auront également omis de tenir compte des changements survenus à l’échelle régionale et des nouvelles donnes internationales, persistant à vouloir inverser le cours du temps », a souligné le PNL. Selon qui la réalité qui imposait une tutelle sur le Liban a changé, et qu’il est grand temps de « tourner la page et de mettre fin aux irrégularités ». Le PNL a enfin appelé les Libanais à rejeter tout amendement constitutionnel qui permettrait la reconduction du mandat du président Lahoud, plaidant en faveur d’un « changement porteur de libre décision, de souveraineté, de démocratie et d’alternance », et tirant à boulets rouges sur « le règne des services de renseignements ».
«Qui a donné au président syrien Bachar el-Assad le droit de tenir des consultations, comme s’il était sur le point de nommer un mohafez syrien ou les membres de son gouvernement ? » Telle est la question que s’est posée hier le Parti national libéral (PNL), réuni sous la présidence de M. Dory Chamoun.
Commentant ces consultations, le PNL les a qualifiées de « tradition...