Le Liban s’est imposé comme le lieu par excellence pour l’organisation de cette session, selon de San Dialogue-réflexion internationale sur « la prévention des conflits », sous les auspices du Pnud

Une session internationale d’été (International Summer School) sur « la prévention et la transformation des conflits », une première du genre dans le monde, s’est ouverte hier à la Lebanese American University (LAU), sous les auspices du Programme de développement de l’Onu, le Pnud. La session, qui s’étendra du 17 au 29 août, a été inaugurée en présence de l’émissaire spécial du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, Staffan de Mistura, et du coordinateur du programme du Pnud au Liban, Yves de San. Une trentaine d’étudiants d’horizons universitaires et culturels différents y participent, ainsi qu’un certain nombre d’étudiants européens, arabes et nord-américains. Des conférenciers du Liban, de Grande-Bretagne, des États-Unis et du Canada en animent les ateliers de réflexion. La session permettra aux participants de partager non seulement quelques heures de réflexion, mais la totalité de leur temps. Prenant la parole à la session inaugurale, Yves de San devait affirmer que « le Liban s’est imposé comme le lieu par excellence pour l’organisation de telles sessions internationales » destinée à sensibiliser les jeunes à la prévention des conflits aussi bien sur le plan individuel que communautaire ou national. Le responsable du Pnud s’est félicité de ce que des réflexions sur des valeurs aussi délicates que le pardon mutuel et la paix puissent être suscitées au Liban, et a promis que « l’Onu sera toujours là » pour aider notre pays à être « ce modèle concret » de la façon dont ces valeurs peuvent être vécues. Prenant la parole à son tour, Staffan de Mistura a avoué s’être interrogé d’abord sur l’opportunité d’une telle session, craignant que « les blessures soient toujours ouvertes ». Pour se laisser convaincre, par la suite, que « le Liban est l’endroit qui s’impose » pour les tenir. « Mon expérience m’a appris que les victimes des guerres ont beaucoup de leçons à nous donner, a-t-il affirmé. L’organisation d’une session sur la prévention des conflits dans un pays qui en a souffert est bien plus crédible et utile que son organisation dans des pays comme la Suède ou l’Autriche. » « Votre participation à cette session est une excellente décision pour votre avenir et une bonne initiative aussi pour le Liban, que je considère comme une mosaïque dont le caractère inachevé ressort immédiatement, aussitôt qu’une de ses pièces vient à manquer. Et c’est la leçon que donne le Liban », a affirmé l’émissaire onusien, en s’adressant aux jeunes étudiants.