PRÉSIDENTIELLE - Les pressions US s’accentuent ; Berry avance d’un mois l’échéance automnale Damas veut prendre Washington de vitesse

L’homérique bras de fer entre Damas et Washington a pris, depuis deux jours, une tournure frénétique, avec une nette volonté syrienne de prendre les États-Unis de vitesse, de marquer des points, d’exhiber sa maîtrise, récupérée, du processus de libanisation, suggéré il y a quelques mois par Bachar el-Assad lui-même. Ainsi, après les 60 % tonitruants accordés par Sleimane Frangié aux chances de reconduction du mandat Lahoud, c’était au tour, hier, du metteur en scène constitutionnel de l’élection présidentielle de préciser le bref mais surpuissant coup de fouet donné par Damas à la dynamique syrienne. « On a avancé (l’échéance présidentielle) d’un mois », a dit Nabih Berry. Pendant qu’à Damas le sénateur US Tom Lantos rappelait à Farouk el-Chareh, en distillant le chaud et le froid, les priorités et les desiderata américains. La Syrie a ainsi visiblement décidé d’accélérer, Washington n’a pas tardé à talonner, et, résultat des courses, la présidentielle libanaise menace d’une césarienne. Le tout en attendant la reprise des pourparlers syro-US, le 27 août, à Rome. Dans une semaine pile.