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PLACE DE L’ÉTOILE - Poncelet à Beyrouth le 30 juin Lecourtier : Une initiative arabe sur les réformes et la démocratie est souhaitable

L’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, s’est rendu hier place de l’Étoile, où il a été reçu par le chef du Législatif, Nabih Berry, pour préparer la visite à venir du président du Sénat français, Christian Poncelet. Lequel avait reçu à Paris l’an dernier le n°2 de l’État, qui lui avait promis de l’inviter à Beyrouth. C’est désormais chose faite, et Christian Poncelet sera au Liban pour une visite officielle entre le 30 juin et le 2 juillet, au cours de laquelle il s’entretiendra avec Émile Lahoud, Rafic Hariri, et bien d’autres responsables. Le caractère de cette visite n’est pas uniquement protocolaire, a précisé Philippe Lecourtier, « elle s’inscrit dans le cadre d’une coopération profonde entre les Parlements français et libanais, à laquelle participe, financièrement, le Pnud ». Ce n’est pas non plus un simple échange d’expériences, mais des documents seront fournis par l’Assemblée française au Parlement libanais, sans oublier les fonctionnaires de la Chambre, qui rencontrent une fois par an leurs collègues français et qui seront entraînés de façon régulière. « On ne parlera pas du temps : le travail parlementaire est très complexe, très spécialisé, les deux présidents évoqueront son nécessaire développement », a souligné le diplomate français. Précisant que c’est un programme bilatéral franco-libanais, même si l’un des premiers buts de l’Union européenne comme de la France est « de renforcer la démocratie », notamment au Liban. Interrogé par les journalistes de la place de l’Étoile sur le point de savoir si Paris s’est concerté à ce sujet avec Washington, Philippe Lecourtier a répondu par la négative. « Si les Américains ont des liens avec le Parlement libanais, c’est une bonne chose, mais nous n’avons rien à voir avec eux à ce niveau », a-t-il indiqué. « Français et Américains ont le même but, mais chacun dans son domaine, chacun pose la pierre qu’il estime être la bonne dans l’édifice », a-t-il ajouté. L’ambassadeur de France a également souhaité que les Arabes puissent prendre position, dans le cadre du sommet qui les réunira les 22 et 23 mai à Tunis, sur la question de la démocratie. « Les Américains ont posé le problème et les Européens ont accepté, en tant que partenaires, de chercher des solutions pour renforcer la démocratie. Mais le Liban n’est pas concerné, c’est un pays fondamentalement démocratique, même s’il y a encore des choses à faire. Sauf que d’autres pays ont besoin de développer leur démocratie, et nous souhaitons que les pays arabes puissent s’exprimer sur la réforme, que les pays occidentaux puissent y répondre plus tard. Il faut qu’il y ait une initiative arabe à ce sujet, parce que nous ne pouvons pas imposer quelque réforme que ce soit aux pays arabes. Qui doivent, en premier lieu, exprimer un désir en ce sens. Nous avons des modèles à proposer à ces pays arabes, à commencer par l’expérience libano-française : rien de bien malvenu ou dangereux pour eux », a conclu Philippe Lecourtier.
L’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, s’est rendu hier place de l’Étoile, où il a été reçu par le chef du Législatif, Nabih Berry, pour préparer la visite à venir du président du Sénat français, Christian Poncelet. Lequel avait reçu à Paris l’an dernier le n°2 de l’État, qui lui avait promis de l’inviter à Beyrouth. C’est désormais chose faite, et...