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Actualités - OPINION

Communautés - Ouverture du cercueil du nouveau saint à Kfifane en prévision de sa canonisation Des reliques de Nehmetallah Kassab Hardini vont être transférées au Vatican (photo)

Le cercueil du bienheureux Nehmetallah Kassab Hardini, au couvent des saints Cyprien et Justine, à Kfifane (Batroun), a été ouvert samedi pour le prélèvement de reliques du moine, décédé en 1858, que l’Église catholique doit canoniser, dimanche 16 mai, au Vatican. L’ouverture du cercueil répond à une condition posée par la Congrégation pontificale des saints, en vue de la cérémonie religieuse. Les ossements du nouveau saint doivent être transférés au Vatican. C’est une commission spéciale nommée par le patriarche maronite qui y a procédé, après avoir prêté la veille serment sur l’Évangile, au siège patriarcal de Bkerké. La commission comprend l’évêque de Batroun, Mgr Boulos Émile Saadé, le supérieur général de l’Ordre libanais maronite, l’abbé Athanasios Jalkh, auquel appartient le nouveau saint, ainsi que deux médecins, les Drs Aref Merhi Daher et Roland Kassab, médecin légiste. Quatre côtes et quatre vertèbres ainsi que des os du pied ont été prélevés par la commission chargée de veiller à l’ouverture du cercueil, après un constat proprement anatomique des restes du saint de Kfifane, dont le corps est resté intact durant au moins 70 ans. On sait en effet qu’à l’ouverture, en 1926, du procès en béatification du prêtre mort d’une pneumonie, à l’âge de 50 ans, les moines et de nombreux témoins avaient constaté que son corps ne s’était pas encore décomposé. À l’époque, la réputation de sainteté de Nehmetallah Hardini, qui avait été le maître en théologie morale de Charbel Makhlouf, était déjà bien établie parmi la population locale, et sa réputation de thaumaturge attirait au couvent de Kfifane des pèlerins de toutes les régions du Liban et de toutes les communautés. À l’ouverture du cercueil, samedi, il ne subsistait des restes du saint qu’un squelette recouvert d’une aube, dont seul émergeait le crâne et dont les os ont été dûment dénombrés. Les reliques osseuses ont été confiées au postulateur de la cause de Nehmetallah Hardini au Vatican, le père Boulos Azzi. La décomposition du corps du saint semble s’être opérée sans traces d’odeur nauséabonde, comme il est de coutume avec les cadavres, selon les autorités religieuses. Le prélèvement des os destinés à la cérémonie religieuse de canonisation, dimanche prochain, s’est déroulé en présence de quelques privilégiés, notamment les membres de la commission nommée par le patriarche et quelques témoins dont les documents photographiques seront conservés comme archives. Toutefois, l’ouverture du coin vitré, où était conservée la dépouille du saint dans un cercueil en bois de cèdre ayant la forme d’une coque de navire et la translation de ses restes vers la table sur lequel le dénombrement des os a été effectué, s’est déroulée devant un certain nombre de fidèles et de membres de la presse. Par la suite, les restes du nouveau saint ont été replacés dans le cercueil et recouverts d’une nouvelle aube, avant la fermeture d’un couvercle vitré et scellé. Les fidèles, massés à l’extérieur du couvent, ont ensuite été autorisés à défiler devant le cercueil exposé et à se recueillir un court instant devant la dépouille du saint ou faire bénir, au contact du cercueil, divers objets pieux, châles, mouchoirs, chapelets, photos. Vers midi, le cercueil a été transféré, en procession, de l’espace vitré où il se trouvait jusqu’à présent vers une ancienne aile restaurée du couvent, où il sera désormais exposé. Fady NOUN
Le cercueil du bienheureux Nehmetallah Kassab Hardini, au couvent des saints Cyprien et Justine, à Kfifane (Batroun), a été ouvert samedi pour le prélèvement de reliques du moine, décédé en 1858, que l’Église catholique doit canoniser, dimanche 16 mai, au Vatican.
L’ouverture du cercueil répond à une condition posée par la Congrégation pontificale des saints, en vue...