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« Il est clair que les listes rivales sont faibles », affirme Hariri

« Nous insistons sur l’élaboration de la prochaine loi électorale de manière à inciter tous les Libanais à participer en masse aux scrutins et à traiter tous les électeurs sur un pied d’égalité. » Le Premier ministre Rafic Hariri a tenu hier matin ces propos dans une interview à la radio La Voix du Liban. En réponse à une question concernant le déroulement des municipales à Beyrouth, il a souhaité une participation massive au scrutin, précisant : « Il y a environ 200 000 cartes électorales distribuées. En 2000, quelque 145 000 électeurs ont participé aux législatives, alors qu’en 1998, le nombre de votants étaient d’environ 103 000. Je crois que le chiffre de participation se situera cette année entre les deux. » M. Hariri a déclaré en réponse à une autre question : « Il est clair que les listes rivales sont faibles. Or l’enthousiasme des électeurs résulte généralement de la concurrence. Celle-ci existe certes, mais on ne peut pas dire qu’elle soit très forte. » « La bataille de Beyrouth n’est pas comparable à celle de Zahlé ou de Baalbeck », a-t-il ajouté. À la question de savoir si le vote pouvait avoir lieu sur des bases confessionnelles, le chef du gouvernement a répondu : « D’aucuns voteront uniquement pour des candidats chrétiens, d’autres, pour des candidats musulmans. » Selon lui, la réaction à ce type de comportement devrait être une participation massive, de manière à prouver que ces électeurs constituent en fait une minorité. Interrogé sur le processus électoral en général, M. Hariri a estimé que le taux de participation officiel n’est pas vraiment significatif dans la mesure où toutes les personnes inscrites ne se trouvent pas au Liban. Et de poursuivre : « Certains n’ont pas obtenu leur carte électorale, des dizaines de milliers d’autres, de toutes les régions du pays, ne se trouvent pas au Liban. Il est vrai que ces derniers sont inscrits, mais ils sont à l’étranger depuis des dizaines d’années. » Ce qui fait que, d’après lui, le véritable taux de participation se situera bien au-delà des 55, 50 ou 45 %. Quoi qu’il en soit, M. Hariri insiste sur une loi électorale pour encourager les gens à voter en masse. « Il faut lever tous les obstacles susceptibles de décourager les électeurs ; d’où la nécessité d’élaborer une loi traitant tous les Libanais sur un pied d’égalité », a-t-il déclaré, avant d’affirmer : « La loi électorale était déséquilibrée, aussi bien en 1996 qu’en 2000, et la nouvelle loi est reportée au prochain mandat présidentiel. » En réponse à une question concernant l’implication du général Michel Aoun dans les élections, le président du Conseil a ajouté : « Mener une bataille électorale municipale avec des slogans exclusivement politiques est une erreur. Dire que l’enjeu est uniquement le développement de la ville est aussi une erreur. » « En réalité, a-t-il précisé, les choses sont bien plus complexes, et celui qui saisit cette dimension a des chances de succès dans l’opération électorale. » Enfin, sur un tout autre plan, M. Hariri a confirmé les pronostics du vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, selon lesquels il faut s’attendre prochainement à des développements positifs au niveau de la situation économique dans le pays.
« Nous insistons sur l’élaboration de la prochaine loi électorale de manière à inciter tous les Libanais à participer en masse aux scrutins et à traiter tous les électeurs sur un pied d’égalité. »
Le Premier ministre Rafic Hariri a tenu hier matin ces propos dans une interview à la radio La Voix du Liban. En réponse à une question concernant le déroulement des...