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Actualités - CHRONOLOGIE

Harb met en évidence la nécessité d’un climat constructif entre le gouvernement et la présidence

Le député et candidat à la présidentielle Boutros Harb a estimé hier que les prérogatives du président de la République sont fixées par la Constitution, notamment la formation du gouvernement. « La clef du pouvoir est le gouvernement. Il est impossible de former un gouvernement sans l’approbation et la signature du président. Cela veut dire que le choix du gouvernement est important, tout comme l’est le choix des ministres. Les critères moraux, scientifiques, culturels et politiques sont très importants concernant ce choix », a indiqué M. Harb, dans le cadre d’un entretien accordé à Télé-Lumière. « Je sais que ce n’est pas le président de la République qui décide de la politique du pays, et que cette prérogative relève du Conseil des ministres. Mais je sais qu’il est du devoir du président de la République, qui se présente en tant que le chef de file de l’entreprise de salut du pays, d’être porteur d’une vision dont l’opinion publique devrait être au courant. Cela ne veut pas dire pour autant que cette vision sera nécessairement la politique adoptée par le gouvernement », a-t-il poursuivi. « Si le président de la République suscite le respect des citoyens et possède la vision et l’expérience qu’il mettra au service du pouvoir exécutif – dont il préside les réunions lorsqu’il le veut –, il est capable de permettre à ce pouvoir exécutif d’adopter des projets neufs et de nouvelles orientations à partir d’idées valables qu’il aura proposées », a précisé M. Harb. « Si le président va être effectivement le chef de file de ce projet de salut ou de réforme, il doit paver la voie à la mise en place d’un climat permettant au gouvernement d’appliquer son programme réformiste », a-t-il ajouté. Concernant l’amendement constitutionnel en faveur de la prorogation ou de la reconduction du mandat actuel, Boutros Harb a indiqué que la mission du chef de l’État était « d’être le symbole de l’État, de son unité, le gardien de la Constitution et le responsable de toutes les institutions ». « À partir du moment où le président décide de reconduire son mandat, il perd sa position particulière, et la présidence se transforme en bureau de services visant à satisfaire les différentes forces politiques afin d’assurer sa réélection. Au lieu que le président soit le gardien des principes constitutionnels et le symbole de l’unité du Liban, il entre dans les dédales de la politique », a-t-il souligné. « S’il est demandé que le président se transforme en référence et en défenseur des intérêts de certains Libanais contre certains autres, au lieu d’être le gardien des principes constitutionnels, afin qu’il parvienne à assurer la reconduction de son mandat, il est de notre devoir de rejeter cela », a indiqué M. Harb. Le député de Tannourine s’est dit réaliste, estimant qu’il était prêt à faire son devoir pour les six années à venir, qu’il s’était mis au service du pays et qu’il était prêt à coordonner avec toutes les forces politiques pour œuvrer à la renaissance du Liban.
Le député et candidat à la présidentielle Boutros Harb a estimé hier que les prérogatives du président de la République sont fixées par la Constitution, notamment la formation du gouvernement.
« La clef du pouvoir est le gouvernement. Il est impossible de former un gouvernement sans l’approbation et la signature du président. Cela veut dire que le choix du gouvernement...