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TRANSPORTS - Près de 1 300 passagers, pour la plupart libanais, victimes de l’indélicatesse d’un exploitant peu scrupuleux L’affaire d’« al-Salam Boccacio » en voie de règlement (photo)

Al-Salam Boccacio, le bateau de croisière qui a accosté dans la nuit de dimanche à lundi au port de Beyrouth et débarqué 600 passagers pour la plupart libanais, devait quitter incessamment pour le port d’Ancône (Italie – côte Adriatique). À son bord, plus de 700 passagers, des Libanais également pour la plupart, qui doivent rentrer de leurs vacances au Liban. Mais tard en soirée, il était toujours à quai malgré les assurances fournies par le ministre Mikati qui aurait réussi à trouver une solution avec l’armateur égyptien propriétaire du bateau. Rappelons que le ferry-boat transportant 600 passagers, en provenance du port d’Ancône, avait erré tout le week-end en Méditerranée, comme un bateau ivre, avant de rejoindre le port de Beyrouth. Commençons par le commencement, car l’histoire frise l’absurde. Al-Salam Boccacio est un bateau égyptien, appartenant à Mamdouh Ismaël, qui l’a loué à l’exploitant libanais Saïd Abou Sleiman. Ce dernier a vendu cet été à plus de 4 000 personnes, pour la plupart des Libanais vivant en Italie, des billets aller-retour Ancône-Beyrouth-Ancône. Mais depuis un certain temps, Abou Sleiman est introuvable et il aurait pris la fuite avec l’argent empoché de la vente des billets. De plus, l’agent du bateau au Liban, Élie Zakhour, propriétaire de l’agence Uniship, a présenté sa démission il y a trois jours, probablement pour des raisons financières. Or un bateau sans agent est presque comme un bateau qui n’existe pas, presque un bateau fantôme. C’est l’agent qui est chargé des formalités administratives. Par exemple, c’est à lui qu’incombe la tâche de prévenir les autorités d’un port donné qu’un bateau le concernant devrait accoster… Et comme l’agent a démissionné et l’exploitant du bateau est introuvable, les 600 passagers d’al-Salam Boccacio, qui devaient rentrer à Beyrouth en week-end, ont passé plus de 24 heures à errer en mer. Mais le bateau a finalement accosté au port de la capitale, et les passagers libanais, dont une centaine est venue passer les vacances en transportant leur voiture à bord du ferry-boat, ont pu rejoindre leurs familles. Le problème n’a pas été réglé pour autant. Car plus de 700 autres passagers libanais devaient prendre ce même bateau dans la nuit de dimanche à lundi pour regagner l’Italie. C’est qu’ils avaient acheté avant de gagner le Liban, par voie maritime, des billets aller-retour Ancône-Beyrouth-Ancône. Ils ont attendu au port durant la nuit de dimanche à lundi, et tout au long de la journée d’hier, pour prendre le bateau… Dans un entretien téléphonique avec L’Orient-Le Jour, le ministre des Travaux publics et du Transport, Négib Mikati, a expliqué que « pour trouver une solution, le ministère est entré en contact avec le propriétaire égyptien du bateau, Mamdouh Ismaël, qui est arrivé à Beyrouth (au cours de l’après-midi d’hier) et qui s’est réuni avec les autorités en charge ». Hier en soirée, « il a été convenu que les 700 passagers qui devaient partir dans la nuit de dimanche à lundi prennent le bateau incessamment pour le prix du ticket qu’ils avaient payé initialement », a-t-il indiqué. « M. Ismaël s’est engagé de desservir la ligne beyrouthine jusqu’ à ce que tous les passagers qui avaient pris al-Salam Boccacio pour venir à Beyrouth puissent regagner l’Italie », a encore déclaré M. Mikati. Le prix du billet aller-retour pourrait être probablement revu à la hausse, l’armateur égyptien voulant couvrir les frais d’exploitation. Tard dans la nuit d’hier, al-Salam Boccacio était toujours à quai.

Al-Salam Boccacio, le bateau de croisière qui a accosté dans la nuit de dimanche à lundi au port de Beyrouth et débarqué 600 passagers pour la plupart libanais, devait quitter incessamment pour le port d’Ancône (Italie – côte Adriatique). À son bord, plus de 700 passagers, des Libanais également pour la plupart, qui doivent rentrer de leurs vacances au Liban. Mais tard...