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Actualités - CHRONOLOGIE

Al-Manar - Obeid pointe ses batteries sur Israël L’État apporte un soutien sans équivoque au Hezbollah

Dans l’affaire al-Manar, la chaîne télé du Hezbollah, menacée d’interdiction de diffusion en France via le satellite Eutelsat à cause du feuilleton romancé al-Chatat (diaspora), l’État libanais est intervenu hier en apportant son soutien au parti concerné. D’abord, face au Conseil supérieur français de l’audiovisuel, qui a requis l’arrêt des prestations d’Eutelsat en faveur d’al-Manar, l’on a consulté notre Conseil national de l’information. Dont le président, Abdel Hadi Mahfouz, et plusieurs membres ont été reçus à cet effet par Jean Obeid. Le ministre des Affaires étrangères a ensuite développé, à travers un point de presse, un dense plaidoyer en faveur du Hezbollah. Et, comme la meilleure défense c’est encore l’attaque, il a tourné ses batteries contre Israël. Ou, plus exactement, contre le sionisme, mouvement racial par définition. Sur le fond, le Conseil d’État français, saisi sur plainte du CSA, doit se prononcer le 19 août. Obeid se défend de toute immixtion dans le cours de la justice ou des affaires intérieures françaises. Mais il justifie son intervention par la teneur politique de la campagne dirigée contre le Hezb. Le ministre souligne, en substance, la permanence de l’intox. Selon lui, tout au long de l’histoire, chaque fois qu’une injustice commise par des Israéliens ou par des israélites est relevée, on fait mine de prendre cette dénonciation pour une attaque contre les juifs en tant que peuple, ou contre le judaïsme en tant que religion. Or, a-t-il dit, il n’y a rien de tel dans le programme incriminé diffusé par al-Manar. Pas plus qu’il n’y a d’antisémitisme dans les critiques adressées par de grandes figures françaises aux politiques suivies par Israël. Que certains responsables israéliens n’hésitent cependant pas à taxer d’antisémites. Dernièrement, Ariel Sharon a pressé les israélites de France à émigrer en Israël. Il existe un lien organique que tentent de tisser certains politiciens israéliens entre leurs options propres, la religion et le peuple juifs. Or, poursuit Jean Obeid, les religions célestes constituent un terreau de valeurs communes. Par ses choix, le gouvernement israélien s’efforce de détruire les ponts. Une partie des responsables israéliens veut imposer des vues sectaires, en imprimer la stature du judaïsme en tant que religion. Cette orientation est combattue au cœur même d’Israël. Il n’est donc pas logique que la liberté d’expression soit là plus étendue qu’au-dehors, qu’on n’autorise pas autrui à critiquer ce que des Israéliens eux-mêmes réprouvent. La France, a ajouté le ministre, est un pays de liberté qui a depuis longtemps adopté ce principe premier en même temps que l’égalité et la fraternité. Sans vouloir interférer dans le cours de la justice française ou dans la haute politique de ce pays, il faut mettre en garde contre le lien organique entre les stratégies erronées du gouvernement israélien et ses tentatives d’exploitation visant à généraliser ces égarements à tous les juifs en tant que peuple ou judaïsme. Jean Obeid a ensuite indiqué qu’il allait en parler avec Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, et voir avec les responsables français si on peut se rabattre sur Arabsat. Il a rappelé le sondage de l’Union européenne montrant le large rejet, sur le Vieux continent, des politiques israéliennes, qui développent l’oppression, la spoliation et l’agression. Pour souligner que même à cette occasion, même devant la vox populi, Israël a crié au harcèlement raciste, antisémite. Et de conclure en notant que le sionisme a toujours voulu récupérer le judaïsme ainsi que les juifs pour les entraîner dans une confrontation avec les autres religions et les autres peuples. Par ailleurs, au cours de son point de presse, le ministre Obeid a évoqué l’anniversaire, hier, des 55 ans de relations diplomatiques libano-russes. Il en a chanté la portée historique, culturelle, affective et économique. En promettant d’œuvrer pour resserrer constamment ces liens. D’autant que la Russie s’est toujours tenue aux côtés du Liban comme des causes arabes en général par des aides diverses, économiques, militaires, d’équipement ou d’armement. D’autre part, sur le Darfour, le ministre a affirmé que l’on tente de dresser les Arabes africains contre les Soudanais africains. Tout comme on avait parlé jadis de guerre entre musulmans et chrétiens au sujet du Sud-Soudan. Pour lui, on incite la partie africaine contre la partie arabe. Dans le cadre de tentatives visant à porter atteinte au monde arabe en général.
Dans l’affaire al-Manar, la chaîne télé du Hezbollah, menacée d’interdiction de diffusion en France via le satellite Eutelsat à cause du feuilleton romancé al-Chatat (diaspora), l’État libanais est intervenu hier en apportant son soutien au parti concerné. D’abord, face au Conseil supérieur français de l’audiovisuel, qui a requis l’arrêt des prestations...