L’ancien chef de l’État a reçu Mikhaïl Daher Gemayel : La présidentielle 2004, une chance pour la Syrie de témoigner de sa bonne foi à l’égard du monde

Un candidat à la présidentielle 2004 chez un ancien locataire de Baabda. « Il est du devoir de chaque candidat de se rendre auprès des grands responsables, et le président Gemayel, comme le président Hraoui ou le président Omar Karamé, est une référence, un leader libanais », a dit Mikhaïl Daher après s’être entretenu avec Amine Gemayel, au domicile de ce dernier à Bikfaya. « Nos idées ne sont pas très éloignées les unes des autres, le président Gemayel souhaite et insiste pour que le pouvoir s’exerce en harmonie avec la Constitution, pour que priment les institutions et la loi », a dit le député de Kobeyate. Qui a également relevé certains points communs entre lui et un autre candidat à la succession d’Émile Lahoud, le député du Batroun, Boutros Harb, tout en indiquant que le président de la République devrait avoir « une orientation, une vision », et que ses prérogatives « ne peuvent pas aller au-delà du cadre constitutionnel ». Interrogé également sur le point de savoir si Amine Gemayel allait soutenir sa candidature, Mikhaïl Daher a assuré qu’il ne lui avait pas demandé de réponse pour l’instant. Ajoutant que l’ancien chef de l’État devrait en débattre avec certains députés, comme Antoine Ghanem ou Pierre Gemayel. Pour sa part, Amine Gemayel a éludé la question de son éventuel soutien au président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, rappelant l’amitié qui le lie à Mikhaïl Daher, relevant le dynamisme et la vivacité qui caractérisent l’édition 2004 de la campagne présidentielle, et affirmant qu’il se prononcerait lorsque l’état des lieux sera plus clair. L’ancien chef de l’État en a profité pour rappeler que l’échéance automnale est « une occasion fondamentale dans l’histoire du Liban ; nous nous devons de l’appréhender avec beaucoup de sagesse, d’éveil et de courage, si nous ne voulons pas que le pays passe à côté d’une importante opportunité ». Tout en réaffirmant que cette présidentielle 2004 est une chance offerte à la Syrie pour qu’elle témoigne de sa bonne foi, « pas seulement à l’égard du Liban, mais envers le monde entier ».