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Actualités - CHRONOLOGIE

Médias - La journée internationale de la liberté de la presse célébrée à Beyrouth Lancement du prix de l’Unesco pour le journalisme au service des droits de l’homme

Dans un monde où l’espace de liberté ne cesse de se réduire, la presse joue un rôle de plus en plus crucial, puisque c’est sur elle que repose la responsabilité d’informer honnêtement l’opinion publique. Dans le cadre de la journée internationale de la liberté de la presse, M. Michel Samaha, ministre de l’Information, a tenu à rappeler aux médias libanais leur rôle initial, la recherche de la vérité, loin de toute contrainte. Ces propos ont été tenus dans le cadre d’une cérémonie organisée par l’Unesco au siège de l’Ordre de la presse et où un prix a été lancé pour l’article journalistique de l’année qui sert le mieux la cause des droits de l’homme. À la tribune de la salle de conférences de l’ordre, MM. Melhem Karam et Mohammed Baalbacki mais aussi le Dr Victor Billeh, responsable du bureau de l’Unesco à Beyrouth, et M. Georges Awad, chargé de l’information. L’instant est solennel, car à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, il s’agit d’encourager les journalistes à répandre la culture de la démocratie et du dialogue, en vue de favoriser un climat de paix au Liban, mais aussi dans tous les pays de la planète. L’initiative vient au départ du secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, conscient de l’importance du rôle des médias dans un monde où les images de guerres et de violences intolérables atteignent aujourd’hui les coins les plus reculés du monde. Elle a été relayée par l’Unesco, qui, à travers son bureau à Beyrouth, a voulu encourager les journalistes libanais, en accordant un prix au meilleur article traitant du développement de la démocratie. Le représentant de l’Unesco à Beyrouth, le Dr Victor Billeh, a commencé par lire le message de circonstance rédigé par M. Koïchiro Matsuura, directeur général de l’organisation culturelle de l’Onu, avant d’expliquer l’idée directrice de ce prix. Selon lui, le thème de la journée internationale de la liberté de la presse est cette année « Les médias dans les zones de conflit et de postconflit et dans les pays en transition ». Or, dans les périodes de troubles, de désordre et d’incertitudes, les gens ont particulièrement besoin d’informations dignes de foi, dans leur vie quotidienne, mais aussi dans tout ce qui touche à leur avenir. C’est pourquoi, l’Onu, et plus précisément l’Unesco, souhaite encourager l’émergence de médias indépendants, fiables et permettre autant que possible aux journalistes de travailler dans un climat de sécurité, loin de toute pression militaire, politique ou financière. Hommage à la presse libanaise et à ses martyrs Les présidents des Ordres de la presse et des rédacteurs, MM. Mohammed Baalbacki et Melhem Karam, ont rendu hommage à la presse libanaise, pionnière du journalisme dans la région et qui a toujours, contre vents et marées, tenté de préserver une forme d’indépendance et de militantisme en faveur de la vérité. M. Baalbacki a insisté sur le fait que la presse libanaise continue à être un exemple à suivre dans une région où la démocratie est loin de régner et où les pays traversent une zone de turbulences. Mais il s’agit de protéger cet exemple et de l’empêcher de sombrer dans le chaos ambiant. M. Karam, de son côté, a préféré évoquer les 565 martyrs de la presse, tombés au Liban, pendant l’exercice de leur métier. Il a cité les noms les plus importants, même si, a-t-il dit, chacun des martyrs est très important, puisqu’il a donné ce qu’il a de plus cher pour son travail. Il a aussi parlé des blessés et de ceux qui ont été emprisonnés, appelant les journalistes présents à leur rendre hommage, à la veille de la célébration du 6 mai, Fête des martyrs de la presse. Mais c’est M. Michel Samaha qui a rappelé que la clé du journalisme reste la recherche de l’information vraie, puisque c’est justement cette information qui est à la base des décisions des responsables et de la formation d’une opinion publique. Si, au départ, l’information est biaisée, manipulée ou orientée, c’est tout le reste qui s’en ressent. Il a donc invité les journalistes et leurs responsables à rester indifférents à toutes les formes de contraintes qui peuvent être exercées sur eux, afin de remplir leur mission initiale : l’information. C’est aussi pour encourager les articles consacrés au développement et à l’information sur les questions de la démocratie, des droits et de l’amélioration des conditions de vie que le bureau de l’Unesco à Beyrouth a choisi de lancer le prix de l’année 2004. Il s’adresse essentiellement aux publications des ONG, des municipalités, des établissements publics, des syndicats et centres d’études et de recherches. Les médias traditionnels, politiques ou religieux en sont donc exclus. Et les articles remis (qui peuvent être en arabe, en français ou en anglais) doivent avoir été rédigés et publiés à partir du 1er septembre 2004. Les demandes de participation seront présentées au bureau de l’Unesco à Beyrouth, entre le 5 et le 30 courant. Trois prix seront accordés, le premier d’un montant de 1 500 000 LL, le second d’un montant de 1 250 000 LL et le troisième de 750 000 LL. La remise des prix sera retransmise dans les médias libanais. Pour plus d’informations s’adresser au bureau de l’Unesco, à Bir Hassan. E-mail : Beirut@unesco.org.
Dans un monde où l’espace de liberté ne cesse de se réduire, la presse joue un rôle de plus en plus crucial, puisque c’est sur elle que repose la responsabilité d’informer honnêtement l’opinion publique. Dans le cadre de la journée internationale de la liberté de la presse, M. Michel Samaha, ministre de l’Information, a tenu à rappeler aux médias libanais leur rôle...