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DÉVELOPPEMENT - Hariri : « Tous les projets prévus pour Beyrouth seront exécutés tôt ou tard » Hamra renaît au milieu de la fête

Désormais, plus une seule cérémonie ou festivité ne se déroule sans que les discours prononcés n’épousent le climat politique qui prévaut actuellement et qui est notamment marqué par l’échéance présidentielle et les tiraillements au sommet. Hier, c’était au tour du Premier ministre Rafic Hariri qui inaugurait la rue Hamra après la réouverture de sa rue commerçante de lancer quelques messages à l’adresse de ses détracteurs. Flanqué d’une flopée de ministres proches de lui et de députés appartenant à son bloc, M. Hariri a promis qu’à l’instar du projet de réhabilitation de Hamra, tous les projets prévus pour la ville de Beyrouth seront exécutés « tôt ou tard », énumérant le dossier conflictuel des écoles publiques, celui non moins litigieux de l’abattoir et, enfin, le Palais des Congrès, autant de projets que le chef du gouvernement s’est engagé à veiller à leur bonne exécution. Se félicitant de la résurrection de ce quartier cher aux Beyrouthins, M. Hariri s’est en outre engagé à réhabiliter tous les autres secteurs de la capitale « et non seulement Hamra », a-t-il dit, en citant au passage les projets Elyssar et Linor qui deviendront bientôt une réalité. Une manière de répondre à tous ceux qui l’avaient accusé par le passé de réduire la ville de Beyrouth au seul périmètre du centre-ville et de déployer autant d’efforts pour faire prospérer un quartier aux dépens d’autres. C’est d’ailleurs le président de la municipalité de Beyrouth, Abdel Monhem Ariss, qui a rappelé à son tour, et de manière explicite, que « les travaux de réhabilitation de la rue de Hamra ont été effectués selon les standards internationaux. Et comme vous le remarquerez, les matériaux de construction qui ont été utilisés sont les mêmes que ceux du centre-ville (…). C’est pour dissiper les doutes et les rumeurs disant que la rue Hamra a été sciemment négligée afin que le commerce se transpose vers le centre-ville », a-t-il dit. Devant un parterre impressionnant de responsables politiques, financiers, d’administrateurs et de commerçants, Abdel Monhem Ariss a ajouté que « ces campagnes de diffamation ont été contrées par le rude labeur et l’espoir », donnant pour preuve la manière dont a été réhabilité le quartier de Hamra. Réaffirmant le credo haririen qui est celui de la « modernité et du développement », il a précisé que « Beyrouth n’a plus connu de travaux d’aussi grande qualité depuis plusieurs décennies ». Prenant à son tour la parole, le président de l’Association des commerçants de Hamra, Mohamme el-Khatib, a insisté sur « l’aspect global » des travaux qui ont été exécutés, en expliquant que le projet a englobé des travaux d’infrastructure, la construction de trottoirs, l’installation des lumières et la plantation d’arbres. « Tout cela nous le devons au grand parrain de ce projet, qui est notre chef de gouvernement, M. Hariri », a-t-il dit. Le directeur du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), Jamal Itani a lancé à son tour une fleur au Premier ministre, soulignant que ce dernier, qui « habite juste à côté », a suivi de près l’évolution des travaux et « insistait pour qu’ils soient exécutés rapidement ». Une phrase qui ne manquera pas de faire sourire quelques commerçants présents, pas très convaincus de la notion de rapidité mise en avant par le responsable du CDR, une grande majorité d’entre eux ayant souffert pendant plusieurs mois de la fermeture de leur commerce. Pour M. Itani, la finalisation des travaux de Hamra constitue le début d’un « grand projet d’investissement » qui sera développé parallèlement à d’autres projets prévus pour l’ensemble de la capitale, tels que la construction de grands parkings visant à résoudre les problèmes de circulation en ville. Au tour de M. Hariri d’égrener les projets de développement et de réhabilitation prévus non seulement pour Hamra, mais aussi pour l’ensemble du Beyrouth administratif et pour tous les portes d’accès qui mènent au cœur de la ville. « Cela ne signifie pas que nous devons ignorer (le principe du) développement équilibré. Bien au contraire. Nous devons exécuter les projets prévus dans toutes les parties du pays. Ces projets sont prêts, l’argent est disponible, de même que les plans et les crédits nécessaires. » Le discours du Premier ministre a été clôturé par un feu d’artifice gigantesque dans le ciel du quartier de Hamra qui a tenu à célébrer sa résurrection en grande pompe. Dans la rue principale qui a été fermée aux piétons, les marchands et les restaurants ont envahi les dalles nouvellement posées. Deux tribunes ont été spécialement montées pour voir défiler des groupes de musique rock, jazz et arabe. Bref, l’heure était à la fête aux « Champs-Élysées » du monde arabe et les commerçants soulagés, après ce « lifting » qui aura duré près d’un an et demi. Je.J.

Désormais, plus une seule cérémonie ou festivité ne se déroule sans que les discours prononcés n’épousent le climat politique qui prévaut actuellement et qui est notamment marqué par l’échéance présidentielle et les tiraillements au sommet. Hier, c’était au tour du Premier ministre Rafic Hariri qui inaugurait la rue Hamra après la réouverture de sa rue commerçante de...