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Un 2e mandat ne compensera pas l’échec du premier, affirment les Kataëb pro-Gemayel

Réuni hier sous la présidence de M. Amine Gemayel, le Mouvement réformiste kataëb (MRK) a estimé hier qu’il était « à présent certain que le président Émile Lahoud brigue un second mandat », mettant l’accent sur le fait que le chef de l’État « ne pourra convaincre personne qu’il pourra faire dans le cadre d’un second mandat ce qu’il n’a pas fait au cours du premier ». « Ainsi contredit-il sa position, exprimée à plusieurs reprises, selon laquelle il est celui qui n’a jamais rien demandé pour lui-même », a indiqué le MRK, selon qui les dernières initiatives du chef de l’État « prennent ouvertement l’aspect d’une campagne électorale ». « Depuis le congrès du Biel qui était un meeting électoral par excellence à la fête de l’Armée, il s’agit d’étapes d’une campagne qui a été programmée et préparée pour offrir une certaine image allant de pair avec les aspirations du président à un second mandat », a-t-il souligné. « Hier, le président Lahoud a révélé sincèrement son désir » de reconduction, selon le MRK. « Il est en faveur d’une prorogation ou d’une reconduction. En d’autres termes, il est candidat à la présidence, à l’instar des autres candidats. Il a fait de son discours d’investiture son programme électoral. C’est pourquoi il est désormais de notre droit de traiter avec lui en fonction de sa qualité de candidat, et non plus seulement en fonction de sa qualité de président qui est au-dessus de la joute politique et de la course au pouvoir », a-t-il souligné, estimant que la quête de la reconduction était déstabilisatrice pour le pays, et que les aspirations du président de la République étaient uniquement motivées par des intérêts personnels. Le MRK a ensuite évoqué les obstacles à la réélection du président Lahoud, « à commencer par sa concession au préalable sur la souveraineté, au moins sur le plan interne, dans la mesure où le pouvoir est le fruit d’une autre volonté que celle des Libanais ». « Cela confirme qu’il n’y aura de prorogation ou de reconduction que par une décision syrienne. C’est partant de ce principe que le président Lahoud réclame un deuxième mandat, et qu’il promet aux Libanais l’édification de l’État de droit. Ce qui ne convainc personne, puisque cet État de droit est dénué de souveraineté », a-t-il souligné. Faisant enfin allusion au discours tenu par le chef de l’État à l’occasion de la fête de l’Armée, le MRK a indiqué : « Le président Lahoud peut affirmer qu’il y a des corrupteurs sous chaque mandat, mais il ne peut pas nier le fait que la corruption sous son mandat (...) s’est étendue au corps libanais d’une manière effrayante. La cause, c’est la perte du mécanisme qui consiste à demander des comptes et à sanctionner, et qui découle de la perte de la souveraineté nationale. » Selon le MRK, le plus dangereux est que la corruption, qui a atteint des sommets, a touché le système judiciaire à tous les niveaux quasiment, évoquant à titre d’exemple le scandale de la MTV ou la destitution de Gabriel Murr. « Et quand l’on en arrive à la Constitution, ce sont tous les droits du Liban qui sont désormais en danger », a-t-il conclu.

Réuni hier sous la présidence de M. Amine Gemayel, le Mouvement réformiste kataëb (MRK) a estimé hier qu’il était « à présent certain que le président Émile Lahoud brigue un second mandat », mettant l’accent sur le fait que le chef de l’État « ne pourra convaincre personne qu’il pourra faire dans le cadre d’un second mandat ce qu’il n’a pas fait au cours...