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Actualités - CHRONOLOGIE

Coopération - Conférence de presse conjointe pour lancer une « semaine de l’Europe » « L’élargissement de l’UE contribue au rapprochement avec le Liban », estime Renauld

La Délégation de la Commission européenne au Liban s’apprête à célébrer l’adhésion de dix nouveaux États membres à l’Union, qui est devenue officielle le 1er mai, par l’organisation d’une semaine culturelle à Beyrouth. Cet événement a été annoncé hier au cours d’une conférence de presse donnée au siège de la délégation par l’ambassadeur Patrick Renauld, les ambassadeurs de Hongrie et de Pologne, Päl Jeno Fäbiän et Waldemar Markiewicz, et le chargé d’affaires de Chypre, Charalambos Hadjisavvas. Les diplomates ont largement abordé la question de l’élargissement de l’Union européenne, mais aussi ses implications pour le Liban. M. Renauld, qui a félicité les dix nouveaux États, a affirmé que le rapprochement entre l’UE et les pays méditerranéens, notamment le Liban, se trouvait renforcé par cet élargissement. Il a toutefois ajouté que le Liban fait face à des « défis » que les Libanais doivent relever. À une question portant sur ces « défis », M. Renauld a estimé que « le Liban devrait bâtir un programme, définir des objectifs pour les dix prochaines années et élaborer un plan d’action en conséquence », mais qu’il pouvait compter sur l’appui et l’aide de l’UE. Sachant qu’il a signé le partenariat euro-méditerranéen, ses propos signifient-ils que le Liban ne se montre pas assez motivé aujourd’hui ? « Les Libanais se cherchent », a-t-il simplement répondu. Interrogé sur la limite de l’expansion de l’Europe et si le Liban pouvait être concerné par le phénomène, M. Renauld a fait remarquer que l’Europe ne pouvait s’élargir éternellement si elle veut préserver sa cohérence, mais qu’il n’y avait, en revanche, pas de limites au partage de valeurs communes. Ainsi, selon lui, le Liban peut se diriger vers une intégration économique et une liberté d’entrée et de sortie en Europe sans nécessairement faire partie de l’UE. Les dix pays qui ont rejoint l’UE le 1er mai sont Chypre, la République tchèque, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. Les ambassadeurs de Hongrie et de Pologne et le chargé d’affaires chypriote ont insisté sur les énormes efforts déployés par leurs pays respectifs pour rejoindre l’Union. M. Markiewicz a indiqué que pour la Pologne, « l’élargissement de l’Union est un moment historique ». « Mais, a-t-il poursuivi, pour nous, ce n’est que le début du chemin, parce qu’il s’agit d’un processus. Nous espérons que d’autres nous rejoindront, et nous serons prêts à les assister. » Appelant les Libanais à suivre les Polonais, il s’est étonné que certains d’entre eux puissent éprouver de l’appréhension à l’encontre de la mondialisation « quand les Phéniciens avaient été les premiers à concrétiser ce concept ». L’ambassadeur de Hongrie a indiqué que dans son pays, deux jours de célébration ont suivi l’entrée officielle dans l’UE. « Auparavant, nous avons dû travailler très dur, et le processus d’intégration a commencé il y a dix ans », a-t-il précisé. « La prochaine étape ne sera pas facile, mais nous pourrons compter sur l’aide et l’assistance des autres pays européens. » M. Hadjisavvas a déploré que Chypre n’ait pu adhérer à l’Union en tant qu’État unifié, affirmant que « les Chypriotes n’ont pas rejeté l’idée d’une solution, mais ce plan en particulier, qu’ils n’ont pas trouvé équitable ». Il a cependant souligné que les efforts pour la réunification de l’île se poursuivaient et que la partie grecque allait s’assurer que les bénéfices qu’auraient pu retirer les Chypriotes turcs d’une intégration à l’UE allaient leur être garantis. Prié de détailler ce point, il a précisé : « D’une part, il y a des aides qui reviennent aux Chypriotes turcs, qui seront investis dans cette partie de l’île. D’autre part, des accords ont été adoptés afin de permettre que la marchandise, agricole ou parfois commerciale, provenant de la partie chypriote turque de l’île, puisse circuler vers la partie grecque, d’où elle pourra être acheminée en Europe. » Par ailleurs, M. Hadjisavvas a reconnu, dans une discussion avec les journalistes, que « la principale motivation des Chypriotes grecs pour intégrer l’Union est d’ordre sécuritaire ». La semaine européenne commencera le 8 mai, avec plusieurs activités, et se terminera le 15 mai. Émissions, concerts, pièces de théâtre, expositions culturelles et artistiques, concours, séminaires, etc. permettront de mieux faire connaître l’Europe au public libanais. S.B.
La Délégation de la Commission européenne au Liban s’apprête à célébrer l’adhésion de dix nouveaux États membres à l’Union, qui est devenue officielle le 1er mai, par l’organisation d’une semaine culturelle à Beyrouth. Cet événement a été annoncé hier au cours d’une conférence de presse donnée au siège de la délégation par l’ambassadeur Patrick...