Vie politique Hariri : Les municipalités sont de petits gouvernements locaux

« Les élections municipales sont des élections de petits gouvernements dans chaque ville, agglomération et village », a insisté samedi le Premier ministre, Rafic Hariri, au cours d’une dîner offert dans un grand hôtel de Maameltein par l’Association de bienfaisance de la jeunesse d’Aramoun. « Les affaires gérées par la municipalité touchent directement aux intérêts des gens, bien plus que ne le fait le gouvernement », a affirmé le chef du gouvernement, qui a pris la parole à cette occasion pour demander aux présents de participer massivement au scrutin municipal. « La participation massive au scrutin est une consécration de la démocratie, à laquelle nous croyons tous sans la pratiquer », a dit M. Hariri. Prenant la parole devant les membres de l’association, qui fêtait samedi son 72e anniversaire, M. Hariri a déclaré : « Il est du devoir de chacun d’entre vous de se rendre aux urnes (...) Nous ne pouvons continuer de parler de démocratie sans la pratiquer. Sinon, nous serions en train de laisser à des minorités agissantes de faire prévaloir leurs voix sur celles d’un grand nombre de personnes qui ne se rendent pas aux urnes le jour de l’élection (...) Se rendre aux urnes, le jour du vote, est très important pour que nous ne donnions pas une fausse image de la situation des Libanais (...) Vous entendez tous les jours parler d’un projet de “Grand Moyen-Orient” destiné à répandre la démocratie. Mais nous vivons déjà dans un pays démocratique et sous un régime démocratique. Il ne nous manque que de le pratiquer. » Fakhoury se retire de la course à Beyrouth Abdel-Hamid Fakhoury, unique conseiller sortant opposant à la majorité municipale à Beyrouth, a annoncé hier son retrait de la course dans la capitale. « Je proclame mon retrait des élections municipales à Beyrouth parce que la nature de ces élections s’est totalement dévoyée du fait des ingérences intérieures et extérieures », a déclaré M. Fakhoury, notant que « ces ingérences ont été faites sous prétexte qu’il fallait préserver un équilibre artificiel, alors que c’est les Beyrouthins qui sont supposés décider de l’équilibre réel ». Le retrait de M. Fakhoury était prévisible depuis l’annonce, par l’ancien Premier ministre Sélim Hoss, jeudi dernier, qu’il se désintéressait désormais du scrutin dans la capitale.