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Actualités - CHRONOLOGIE

Droits de l’homme Trois députés dénoncent l’attitude de Tabbarah sur la peine de mort

Plusieurs voix se sont élevées hier pour dénoncer l’avis du ministre de la Justice, Bahige Tabbarah, qui avait estimé il y a deux jours que la proposition de loi prévoyant l’abolition de la peine de mort était, en l’état, « anticonstitutionnelle ». Interrogés par la Markaziya, les députés Marwan Farès et Salah Honein, tous deux signataires de la proposition, ainsi que le député Ghassan Moukheiber ont déclaré que l’abolition de la peine capitale, telle que proposée, n’avait rien d’anticonstitutionnelle. Le président de la commission parlementaire des Droits de l’homme, Marwan Farès, a ainsi estimé que le droit de grâce dont bénéficie le président de la République est « un droit inaliénable que lui confère la Constitution », et qu’il pourra toujours exercer. Il a précisé que la proposition de loi sera soumise, dès la rentrée parlementaire, à la commission des Droits de l’homme qui devra en débattre avec le ministre de la Justice lui-même, ajoutant qu’il espérait voir la peine de mort définitivement supprimée au Liban. Cette position est partagée par le député Salah Honein, qui a tenu à préciser que la proposition de loi ne portait nullement atteinte au pouvoir du magistrat d’atténuer la peine. « Le juge pourra toujours exercer son pouvoir d’appréciation et atténuer les peines, a déclaré M. Honein. Mais une fois que le juge aura décidé de condamner un coupable à la peine de mort, et uniquement à ce moment-là, la loi que nous proposons interviendra pour remplacer la peine capitale par une peine de travaux forcés à perpétuité, qui est d’ailleurs beaucoup plus sévère », a-t-il précisé. Le député Ghassan Moukheiber a, quant à lui, développé les avantages de la peine de travaux forcés « incompressible ». Il a précisé qu’elle n’affectait pas les pouvoirs du juge et du président de la République, et qu’elle prévoyait des mesures susceptibles de calmer les appréhensions de la population qui craint de voir un criminel relâché quelques années après son crime pour des raisons politiques ou conjoncturelles.
Plusieurs voix se sont élevées hier pour dénoncer l’avis du ministre de la Justice, Bahige Tabbarah, qui avait estimé il y a deux jours que la proposition de loi prévoyant l’abolition de la peine de mort était, en l’état, « anticonstitutionnelle ».
Interrogés par la Markaziya, les députés Marwan Farès et Salah Honein, tous deux signataires de la proposition, ainsi...