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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Constat après la visite de Allaoui Les discussions économiques ont pris le pas sur les divergences politiques

Côté rendement, la visite d’Iyad Allaoui a été surtout axée sur les échanges économiques. Pourquoi ? Parce que, en ce qui concerne la politique, on s’est vite aperçu que les vues ne sont pas parfaitement concordantes. Et l’on a préféré abréger les discussions de cet ordre. En effet, le Liban considère que la coalition qui a balayé Saddam Hussein est une force d’occupation. Alors que pour le chef du gouvernement irakien, du moment que cette présence militaire étrangère est cautionnée désormais comme une force multinationale par une résolution du Conseil de sécurité, elle est parfaitement légale. D’autre part, Allaoui a affirmé à ses interlocuteurs libanais que la conférence nationale en gestation, qui doit générer un conseil consultatif provisoire (une sorte de Parlement transitoire) répond aux besoins issus de la difficile situation qui a suivi l’invasion anglo-américaine de l’Irak. C’est sur le plan économique que la visite de Allaoui a été surtout utile. Les deux pays sont convenus de la reprise du pompage du pétrole en direction du Liban via le territoire syrien. L’oléoduc, qui aboutit à la raffinerie de Tripoli, est fermé, rappelons-le, depuis 1982. Parallèlement, l’Irak va se joindre au programme dit du gaz arabe, qui unit l’Égypte, la Jordanie, la Syrie, le Liban et la Turquie en vue d’une exportation vers l’Europe. Une double précision s’impose, indiquent des sources diplomatiques : pour ce qui est du pétrole irakien, la finalisation attend les résultats des entretiens irako-syriens ; de même le projet du gaz reste tributaire des pourparlers en cours avec l’Égypte et les autres pays concernés. Suivant un accord de principe, l’Irak ne va pas manquer de profiter de l’expérience libanaise en matière de télécommunications ou de services. Par ailleurs, une haute commission stratégique, présidée par les chefs des gouvernements des deux pays, a été créée sur le papier. Le terme de stratégique, qui n’est pas usité pour de telles instances, a étonné des diplomates arabes ou autres. Il leur a été répondu qu’il ne faut pas trop y prêter attention, que ce vocable a été suggéré par Allaoui, Hariri ne voyant pas pourquoi il ferait des objections. On a également donné satisfaction à Allaoui quand il a demandé la publication d’un communiqué conjoint, ce qui ne se fait pas d’habitude à l’issue de la visite d’un chef de gouvernement au Liban. Selon Allaoui, qui a répété des indications fournies pas les Anglo-Américains, la mise sur pied d’une force de sécurité irakienne a fait baisser les actes militaires en Irak entre 30 et 50 %. Il a ajouté que lorsque l’Otan aura fini de former les nouvelles troupes irakiennes, la sécurité ira bien mieux dans son pays. Mais les Américains et les Britanniques attendent déjà des Irakiens qu’ils luttent plus efficacement contre les éléments nationaux qui attaquent les forces de la coalition. Quant aux étrangers infiltrés, l’Irak souhaite organiser avec les pays voisins des réseaux serrés pour une meilleure étanchéité des frontières. Khalil FLEYHANE
Côté rendement, la visite d’Iyad Allaoui a été surtout axée sur les échanges économiques. Pourquoi ? Parce que, en ce qui concerne la politique, on s’est vite aperçu que les vues ne sont pas parfaitement concordantes. Et l’on a préféré abréger les discussions de cet ordre.
En effet, le Liban considère que la coalition qui a balayé Saddam Hussein est une force...